Administration. Le Conseil supérieur de la fonction publique a tenu, lundi 16 septembre 2002 à Rabat, la première réunion sous la présidence du Premier ministre Abderrahmane Youssoufi. Lors de son allocution à l'ouverture des travaux de la première assemblée du conseil supérieur de la fonction publique, le Premier ministre Abderrahman Youssoufi s'est félicité de la tenue de cette réunion constitutive durant le mandat du gouvernement d'alternance. Une étape historique, dit-il, qui restera présente dans les annales de notre administration nationale et un événement qui s'ajoute sur la voie du parachèvement de l'édification institutionnelle. M. Youssoufi a rappelé, à cet effet, les efforts déployés par son gouvernement dans le sens de la mise en place et de la dynamisation des hautes institutions consultatives dans des secteurs gouvernementaux fondamentaux, comme c'est le cas pour le Plan et l'aménagement du territoire national, l'eau, l'environnement, l'habitat, la pêche maritime et la concurrence, etc. C'est conformément aux orientations générales du gouvernement, a-t-il précisé, que s'inscrit cet engagement, qui fait partie du programme gouvernemental et qui vise à rendre la crédibilité à l'action institutionnelle et instaurer une nouvelle ère de confiance entre le citoyen et les institutions de son pays. Et d'ajouter que le Conseil supérieur de la fonction publique constitue un cadre adéquat pour la présentation de visions modernes et pratiques de développement du secteur de la fonction publique, lesquelles visions doivent prendre en considération les ambitions des fonctionnaires et les objectifs de la politique de développement administratif tracée par le gouvernement. Sur ce, ajoute - t-il, la tâche des membres dudit conseil revêt une importance de premier ordre dans le processus des réformes préconisées par l'Etat dans le domaine de l'administration. Car il est temps que l'on affronte avec une volonté politique claire et ferme les problèmes posés dans ce domaine et pour la mise à niveau de l'administration et la transformer en levier à même de motiver l'investissement et de créer les richesses et les postes d'emploi. Après avoir rappelé les différents acquis réalisés par le gouvernement de l'alternance en faveur des fonctionnaires, et à la lumière des recommandations issues du premier colloque national sur la réforme administrative, tenu au mois de mai dernier, le Premier ministre a insisté sur les axes d'action pour la prochaine étape. Ceux-ci se rapportent à trois domaines. Le premier axe a trait à une application large des principes de la décentralisation et de la déconcentration, en tant qu'option de gestion de la chose publique. Le second volet concerne le développement du système des ressources humaines et l'exploitation adéquate des potentialités de l'administration en vue de l'amélioration du rendement des fonctionnaires et des appareils administratifs. Le troisième axe est relatif à la rationalisation et la simplification des procédures administratives, en tant que condition nécessaire pour le rétablissement des rapports de confiance entre les différents partenaires de l'administration.