Le directeur régional de l'ONSSA à Tanger s'est montré rassurant quant aux effets du virus de l'influenza aviaire de type H9N2, connu par sa faible virulence. La filiale avicole continue d'être l'une des activités de l'agriculture les plus porteuses de développement dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. C'est dans ce contexte que la ville du détroit a été choisie comme sixième étape pour accueillir, mardi 8 mars, une rencontre de sensibilisation et d'information autour du thème «Situation sanitaire des élevages au Maroc : émergence d'une nouvelle pathologie». Initiée par l'Association nationale des producteurs des viandes de volailles (APV), cette rencontre, qui a été organisée en collaboration avec la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) et par le soutien de la direction régionale de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), «en fait partie d'une série d'autres initiées en faveur des aviculteurs à travers le Maroc, suite à l'élection du nouveau bureau de l'APV et dont le lancement s'est déroulé à Marrakech. Cette initiative vise principalement à sensibiliser les professionnels à la biosécurité en élevage avicole, mais aussi à rassurer les consommateurs sur les effets de la grippe aviaire H9N2. Du fait qu'il s'agit d'un virus faiblement pathogène et non transmissible à l'Homme», a indiqué le président de l'APV, Aziz El Arabi, faisant remarquer que cette initiative poursuit son cours, notamment dans les villes de Khémisset (12 mars), Béni Mellal (15 mars), El Jadida (16 mars), Fès (25 mars), avant de prendre fin le 31 mars à Agadir. De son côté, Mohamed Zardoune, directeur régional de l'ONSSA à Tanger, s'est montré aussi rassurant quant aux effets du virus de l'influenza aviaire de type H9N2, connu par sa faible virulence. Pour y faire face, des mesures ont été, selon l'intervenant, prises par l'Office à travers, tout d'abord, la généralisation de la vaccination préventive aux différents types d'élevage avicole au Maroc. M. Zardoune a mis l'accent sur l'importance de la biosécurité dans le secteur avicole. Il s'agit de la mise en œuvre «d'un ensemble de mesures préventives contre des contaminations du cheptel avicole», a-t-il affirmé, tout en soulignant l'importance du renforcement des mesures de contrôle et du suivi pour prévenir le secteur contre les maladies aviaires. Concernant les données statistiques communiquées lors de cette rencontre, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima compte quelque 600 unités de poulet de chair. «La région est considérée ainsi comme une zone de production du poulet par excellence», a précisé Houssein Tifrit, chef de la division vétérinaire relevant de la direction régionale de l'ONSSA à Tanger, avant d'ajouter qu'au niveau des abattoirs avicoles, «nous assurons l'inspection de 750 tonnes par mois». Même son de cloche du côté de dr. Najoua Djeffal, chargée du dossier aviculture au service vétérinaire à la préfecture de Tanger-Asilah, qui a tenu à rappeler que le secteur avicole est devenu, depuis la mise en application de loi n°49-99, plus organisé et structuré dans la région. «Le secteur parvient à assurer actuellement plus que les besoins des consommateurs de la région», a-t-elle souligné.