Accouchement difficile pour l'Agence Nationale de la Conservation foncière et la levée foncière et topographique. Le ministre de tutelle estime que les employés sont en état de détachement, en attendant l'adoption de leur nouveau statut. La transformation de la Conservation foncière en établissement public, plus exactement en Agence nationale de la Conservation foncière et la levée foncière et topographique, suscite toujours des remous. C'est pourquoi, l'autorité de tutelle, le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes, gère au mieux cette affaire. Intervenant mercredi 10 novembre, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, Mohand Laenser a indiqué que les employés de la Conservation foncière, de la levée foncière et topographique sont considérés provisoirement en état de détachement dans l'attente de l'adoption en cours de leur nouveau statut. M. Laenser a assuré que tous les droits de ces employés seront garantis, de même qu'ils continuent à percevoir normalement leurs salaires et autres indemnités et bénéficient de toutes les augmentations salariales décidées récemment par le gouvernement, dans le cadre du dialogue social. Concernant les professionnels du secteur, l'Agence nationale, a indiqué le ministre, a procédé à l'examen de toutes les difficultés auxquelles est confrontée chaque catégorie à part et a arrêté une série de mesures qui sont de nature à améliorer les conditions de travail de ces employés dans les divers services extérieurs de l'agence. En réponse à une autre question sur la lenteur des opérations de regroupement des terres agricoles irriguées, le ministre de l'Agriculture a indiqué que pour surmonter les obstacles qui entravent ces opérations, son département a mis au point un plan d'action prévoyant plusieurs mesures, dont notamment la nécessité de s'assurer de la volonté des agriculteurs d'adhérer à de telles opérations, les mieux sensibiliser à l'importance et aux avantages qu'offre le regroupement des terres agricoles. Il s'agit aussi, a-t-il dit, d'associer ces opérations à des projets de développement intégré dans le cadre desquels il sera possible d'entreprendre toutes les activités possibles telles que le déboisement, la conservation des sols et l'ouverture de pistes. Il s'agit aussi pour tous les intervenants et les personnes concernées, a-t-il conclu, de résoudre l'ensemble des difficultés qui entravent l'opération de regroupement des terres agricoles Le personnel de la Conservation foncière a observé plusieurs mouvements de grève pour revendiquer, justement, la mise en application rapide du nouveau projet de statut. Tout a commencé, il y a un an et demi, depuis la transformation de l'administration en agence en janvier 2003. La création de l'agence suppose un nouveau statut du personnel. Une copie du nouveau statut a été remise au ministère des Finances, après avoir été débattue devant le Conseil d'administration lors de sa première réunion. Seulement voilà, la copie est, aujourd'hui, contestée par les Centrales syndicales qui disent n'avoir pas fait l'objet de concertation. Le personnel de l'agence nie tout processus de négociation avec la direction. En attendant que les deux partie trouvent un terrain d'entente, le bras de fer continue. Chacune des deux parties campe sur ses propres positions. Pour la nouvelle direction, la mise en place du nouveau schéma directeur (audit, contrôle, nouvel organigramme…) vise la restructuration de l'agence. Restructuration que le personnel ne veut pas en payer le prix.