Un feu s'est déclaré, dans la matinée du jeudi 11 novembre, dans un bac de stockage à La Samir. Celle-ci a failli encore flamber mais les sapeurs-pompiers ont réussi a maîtriser la situation. Pour la sécurité des habitants de Mohammédia et Casablanca, il est urgent de délocaliser cette bombe. Mohammédia a de nouveau frôlé le pire. Encore une fois, un feu s'est déclaré, à 10h 15, dans la matinée du jeudi 11 novembre, à la raffinerie Samir. Une fumée noire s'est dégagée. Jusqu'à 12h, le feu n'était pas encore maîtrisé. Des colonnes de pompiers, en provenance de Casablanca notamment, ont effrayé la population locale. Pis, en l'absence d'un responsable sur le site, les équipes d'intervention ont dû attendre l'ordre pour intervenir. Selon, la préfecture de Mohammédia, le gouverneur s'est rendu sur les lieux. Le feu a été rapidement maîtrisé, pour les détails, il faut contacter la raffinerie. De son côté, le département communication de Samir, confirme l'information, tout en minimisant son impact. « Effectivement, une fumée noire s'est dégagée de la raffinerie. Le feu a pris dans le fameux bac de stockage d'essence qui a pris feu le 18 septembre 2003 », précise le responsable communication de la Samir. Dans le détail, les travaux de rénovation, conduits par une société italienne, ont provoqué une étincelle, suite au contact d'un chalumeau avec l'eau résiduelle suite au déversement de près de 2000 mètres cubes d'essence semi-finie, en 2003. La combustion n'était pas totale, d'où la fumée noire. « Mais le feu a été rapidement maîtrisé, au bout d'une courte intervention », précise le responsable Samir. Cet incident n'est pas sans reposer la question de la défaillance des installations techniques et l'absence des normes de sécurité. Les incendies à la raffinerie sont multiples et réguliers. Le dernier, en 2003, a failli tourner à la catastrophe si n'était l'intervention efficace des secours publics (sapeurs-pompiers et armée) qui ont circonscrit complètement le danger. Pris de panique devant des fumerolles et des flammes géantes qui montent dans le ciel, certains habitants se sont précipités sur fond de sirènes assourdissantes hors de chez eux. Les sujets les plus fragiles, atteints de maladies respiratoires, furent hospitalisés à cause de l'asphyxie due à l'émission des gaz nocifs. Le 25 novembre 2002, un gigantesque incendie, qui a fait deux victimes parmi le personnel et plusieurs blessés, a ravagé les installations de la raffinerie et failli raser Mohammédia de la carte. Un incendie, en moyenne, par an, ce n'est pas normal. La Samir est, assurément, une bombe qu'il faut désamorcer d'urgence. Directement en cause, la vétusté frappante des installations, l'absence sidérante des normes de sécurité et les négligences coupables en matière de maintenance. Et puis, le raffinage est un métier qui nécessite de l'expertise et de la technicité. La mise en œuvre du programme d'investissement à même d'assurer la mise à niveau de l'outil de production, se fait toujours attendre. À moins de décréter la délocalisation effective de la raffinerie vers un autre site plus sécurisé. Auparavant, l'Etat avait demandé la délocalisation de la Samir. Suite à l'incendie de 2003, une réunion entre des membres du gouvernement et les responsables de la société Samir a eu lieu à Rabat au cours de laquelle il a été demandé « aux responsables de la société de mettre en œuvre la décision de délocalisation des installations de la Samir ». En attendant, des retombées négatives sur la santé de la population par l'effet d'émanations toxiques sont à craindre.