L'accès à des services financiers durables et de qualité constitue une condition indispensable pour le succès et la durabilité des activités, initiées par des jeunes, des femmes et des migrants dans leurs efforts de création, génératrices de revenus. «L'éducation financière est une composante clé du dispositif d'intervention dans le domaine de l'inclusion financière». Les propos du directeur général du Bureau international du travail, mardi à Rabat, démontrent tout l'intérêt de ladite discipline pour assurer une meilleure inclusion financière. Celle-ci étant, aux yeux de Guy Ryder qui s'exprimait lors de la signature de la convention associant l'OIT à la Fondation marocaine pour l'éducation financière, «un moyen pour favoriser une croissance économique durable conjuguant efficacité économique et justice sociale». Dans ce sens, l'accès à des services financiers durables et de qualité constitue une condition indispensable pour le succès et la durabilité des activités, initiées par des jeunes, des femmes et des migrants dans leurs efforts de création, génératrices de revenus. «Toute stratégie de financement des TPE, pour être efficace, doit s'inscrire dans une approche globale intégrée qui privilégie les systèmes de financement décentralisés, inclusifs, plus souples et plus adaptés aux conditions et besoins de la micro-entreprise y compris dans l'économie informelle en général et dans le milieu rural en particulier», enchaîne M. Ryder. Pour l'heure, la stratégie relative à l'inclusion financière est, conformément aux propos d'Abdellatif Jouahri, président de la Fondation marocaine pour l'éducation financière (FMEF), «en train d'être finalisée». L'objectif de l'inclusion financière étant, selon M. Jouahri, également gouverneur de Bank Al-Maghrib, d'atteindre un taux de bancarisation de 64%. Ceci étant, les actions futures s'étalant, selon le président de la FMEF, sur les années 2016 et 2017 en vertu de la convention signée, «s'inscrivent dans le cadre de ladite stratégie relative à l'inclusion financière». En détail, ladite convention s'étend à plusieurs domaines d'intervention et cible les jeunes, les femmes, les migrants et les entrepreneurs, principalement les TPE, les micro-entrepreneurs et les auto-entrepreneurs. Ce document, qui vise la consolidation de l'éducation financière, permet de nouer de nouvelles alliances stratégiques avec d'autres acteurs nationaux favorisant l'échange de bonnes pratiques et le partage du savoir. Le partenariat entre les deux institutions a également pour objectif d'approfondir les connaissances et d'initier les actions permettant l'épanouissement personnel et professionnel des populations afin d'impacter positivement leurs conditions de vie. Pour rappel, cette convention allie également plusieurs secteurs. Il s'agit de l'éducation nationale et de la formation professionnelle, du tourisme, des affaires de la migration, de l'artisanat et de l'économie sociale et solidaire, ainsi que de l'emploi et des affaires sociales.