Même si le président américain a évoqué la question au Sénégal, il n'a toujours pas confirmé l'envoi de troupes américaines au Liberia. Seconde étape de sa tournée mercredi : l'Afrique du Sud. Le président George W. Bush a entamé mercredi à Pretoria la deuxième étape de sa tournée africaine, par des entretiens avec le président sud-africain Thabo Mbeki. Ces discussions ont porté sur les crises traversées dans le sous-continent - en particulier le Zimbabwe -, l'aide américaine, le commerce – avec le NEPAD , mais aussi le terrorisme. Des thèmes que le chef de la Maison- blanche a déjà évoqués mardi au Sénégal même si cette visite a surtout été marquée par la guerre au Liberia et la question de l'envoi d'une force d'interposition sous commandement américain. Devant les huit membres de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest, organe impliqué dans les nombreux conflits qui secouent la région, George W. Bush a déclaré que son pays allait « participer» aux efforts pour rétablir la paix au Liberia. Soumis à de fortes pressions, les Etats-Unis devraient logiquement envoyer des troupes – entre 500 et 2.000 hommes – dans le pays, et surtout la capitale Monrovia, au cœur des combats. «Nous sommes maintenant en train d'établir le degré de notre participation», a déclaré M. Bush, qui a jusque-là refusé de parler explicitement d'intervention militaire, à l'issue de son entrevue avec le président ghanéen John Kufuor. Le Ghana, président en exercice de la CEDEAO, accueille actuellement des pourparlers inter-libériens tout en se disant prêt à envoyer 3.000 soldats ouest-africains sur le terrain. Conditionnée au départ de Charles Taylor, cette future force d'interposition a été encore réclamée mardi par le secrétaire général de l'ONU. Kofi Annan a également ordonné le retour immédiat du personnel humanitaire de l'ONU au Liberia face à la dégradation de la situation.