L'USFP a rendu publiques ses listes pour les législatives du 27 septembre. Les députés sortants de Casablanca, qui n'ont pas été désignés têtes de liste, ne savent plus sur quel pied électoral danser. À moins de se résoudre à démissionner d'un parti où ils ne semblent plus être les bienvenus. Il semble que les députés USFP de Casablanca, sortis par leur parti, veulent créer leur propre parti. Cette idée fait son chemin dans les esprits, mais personne n'ose être le meneur de cette éventuelle action. Après s'être installé à son propre compte politique suite à son boycott du dernier de l'USFP, Noubir Amaoui n'a pas été suivi par grand monde, y compris par ceux qui lui ont emboîté le pas. On vous pousse à monter en première ligne et après, on se met en retrait… Soutenus par Abdallah Cherkaoui et Mohamed Sabri, les exclus ( Brahim Rachidi, Mohamed Ibrahimi et Maâti Souheïl) se disent victimes de Mohamed Elyazghi, qui passe pour être le véritable patron de l'USFP. Selon un militant de Casablanca, Abderrahmane Youssoufi ne peut rien faire pour “leur rendre justice“. À l'heure qu'il est, les trois députés ne savent plus où ils vont se représenter et sous quelle étiquette politique. “ Pas question de prendre la couleur d'un autre parti, explique-t-on. Autant dans ce cas créer son propre parti“. Seul Abdelkbir Tabih, qui a lui aussi boycotté les assises du parti, a pu sauver sa peau comme tête de liste à Aïn Sebaâ. Cette exception, il la doit notamment à sa discrétion. Ce qui laisse entendre que les autres ont été punis là où ils ont péché : ils se sont montrés très critiques -et en public en plus- du congrès du parti et de ses organisateurs. “ Les contestataires n'ont qu'à tirer les conclusions de leurs actes irresponsables“, indique un député en vue. Les mécontents ne se recrutent pas seulement à Casablanca. La grogne a gagné aussi quelques provinces. Le député sortant de Khénifra, Abderrahmane Massine, a été écarté au profit d'Abdallah Boutat qui, dit-on, n'est pas un militant du parti. À Agadir, le parti a désigné Abderazzak Mouissat tête de liste au détriment de Mohamed El Watik. À en croire un mécontent, les sections USFP de Khouribga seraient entrées toutes en dissidence parce que le député sortant, Madani Ayache, n'a pas été choisi pour patronner sa liste. À Essaouira, l'USFP a désigné Houcine Jouhari, devenu USFP à la faveur des élections de septembre. On chuchote que ce candidat-surprise a été imposé par une figure de la ville, réputée très accueillante pour tous ceux qui y élisent domicile…