Nouzha Skalli, membre du bureau politique du PPS, souligne que la réforme de la moudawana répond aux attentes de toutes les composantes de la société marocaine. ALM : Quelle est votre impression sur la réforme de la Moudawana, annoncée par le souverain vendredi dernier ? Nouzha Skalli : Très positive. Nous avons le sentiment qu'il y a une volonté politique de rendre justice à la femme marocaine. Sa majesté le roi Mohammed VI a été très courageux. Il s'agit d'une réforme qui répond aux attentes des mouvements féminins et de toutes les composantes de la société marocaine. Une réforme basée sur l'égalité entre la femme et l'homme, l'équité et la justice, protégeant les droits de l'enfant. Cette réforme est en parfaite harmonie avec le développement que connaît le pays, et les conventions internationales que le Royaume a ratifiées notamment en matière des droits de l'homme, de la femme, des droits de l'enfant et la protection de la famille. Le fait que cette réforme soit soumise au Parlement, est-ce qu'il y aura des amendements ? Le discours du roi est très clair. Toutes les questions concernant le côté religieux, qui rentre dans les attributions de commandeur des croyants, Amir Al Mouminine, ont été tranchées. Les dispositions à caractère civil pourraient faire l'objet d'amendement par le Parlement. Nous n'avons pas encore reçu le texte intégral de la nouvelle moudawana. Mais, l'essentiel est déjà tranché. Les détails concernant certaines dispositions civiles ne pourraient pas poser de problèmes lorsque cette réforme arrive devant le Parlement. Nous sommes contents de ce grand pas dans la démocratie marocaine. Comment se fait-il que cette réforme, qui avait divisé la société marocaine en deux, (marche de Rabat et celle de Casablanca), satisfait aujourd'hui et les modernistes et les islamistes conservateurs ? Peut-être que cette polémique a donné l'occasion de débattre à toutes les composantes de la société sur la réforme de la Moudawana. Chose qui a permis de dégager les points d'entente entre les différentes parties. Et surtout, maintenant, il y a la force morale de Sa Majesté le roi, Amir Al Mouminine, pour s'imposer à toutes les composantes de la société.