Dopage. L'athlète marocain, Brahim Boulami, a été contrôlé positif à l'EPO suite à l'analyse du premier échantillon des prélèvements effectués le 15 août courant. Mais attention, l'IAAF affirme que Boulami est considéré comme innocent tant que la contre-expertise ne confirme pas le premier test. L'information a commencé à circuler dès hier en fin de matinée, mais personne n'a voulu croire à sa véracité. Pourtant, il a suffi à notre rédaction de réaliser deux ou trois recoupements pour s'assurer de la mauvaise nouvelle. L'athlète marocain Brahim Boulami a été contrôlé positif à l'EPO après l'analyse des prélèvements effectués le 15 août 2002. Boulami avait subi un contrôle antidopage la veille du meeting de Zurich où il a amélioré le record du monde qu'il détenait sur les 3000 mètres depuis l'année dernière. C'est officiel puisque c'est la fédération internationale d'athlétisme (IAAF) qui en a fait part à la fédération nationale. Comme hier, quand l'information n'était qu'une rumeur tout le monde continue à croire que cela ne puisse pas arriver à notre Boulami national. D'ailleurs le communiqué de l'IAAF même s'il confirme le contrôle positif à l'EPO, il considère Boulami comme innocent tant que ce test n'est pas confirmé par l'analyse de l'échantillon B. c'est très explicite : «l'athlète marocain Brahim Boulami a été testé positif à l'EPO sur l'échantillon A après l'analyse de l'échantillon A suite aux prélèvements sanguins et urinaires effectués le 15 août courant. L'IAAF affirme clairement que Brahim Boulami déclaré positif, n'est pas considéré comme ayant enfreint les règles de l'IAAF contre le dopage tant que l'échantillon B n'a pas rendu son verdict». C'est clair et net même si le dopage à l'EPO est considéré comme une drogue dure dont le test du premier échantillon a rarement été contredit par le contre-expertise. Mais comme on fait confiance à notre champion, on espère sincèrement que la première analyse soit erronée. D'ailleurs la réaction de Brahim Boulami n'a pas tardé à venir puisqu'il a démenti catégoriquement avoir pris une quelconque substance prohibée : " le choc a été terrible pour moi, surtout lorsqu'on est injustement accusé . comment pourrait-je prendre une substance prohibée alors que je subis régulièrement des contrôles médicaux, qui se sont d'ailleurs multipliés, surtout après que j'aie battu l'année dernière le record du monde du 3000 mètres steeple. Je n'ai pas pris et je ne prendrais jamais la substance de l'erythropoietine, ni aucune substance prohibée.» On ne peut qu'adhérer à la consternation de celui qui a détrôné les rois kenyans de la distance l'année dernière sans que personne n'ait parlé de dopage. Il est vraiment malheureux de constater que ce test positif arrive après que certains athlètes marocains ont déclaré à cor et à cri que le dopage fait des ravages dans l'athlétisme national. Une accusation gratuite qui a été corroborée par des athlètes marocains contre des athlètes marocains dans toutes les manifestations internationales. À Monaco, chacun des athlètes accusait son compatriote jusque ce que cette information ait circulé comme une traînée de poudre. Incroyable mais vrai. C'est d'autant plus vrai que le comité provisoire de la fédération est dépassé par les évènements et l'indiscipline des athlètes. Le groupe d'Aouzal vient de commettre une énième gaffe avec l'affaire Boulami qui ne peut que lui être fatale si la logique prévaut. Car figurez –vous le comité provisoire a rendu public l'information du contrôle antidopage positive de Boulami alors que c'est une note confidentielle de l'IAAF. Cette dernière instance n'a pas manqué de le signaler dans un communiqué dans lequel elle regrette cette divulgation avant même que la contre-expertise ne soit effectuée. Le comble de l'amateurisme.