Le Centre marocain d'information, de documentation et d'études sur la femme (CMIDEF) a été inauguré, dimanche à Rabat, en présence notamment de Zoulikha Nasri, conseiller de SM le Roi Mohammed VI. Le Centre, dont la construction a nécessité une enveloppe budgétaire de 724.000 euros, aura pour mission notamment la collecte et le traitement des données démographiques et statistiques relatives à la situation de la femme, l'élaboration d'études et de travaux de réflexion sur la femme et la mise en place de programmes de formation et de formation continue selon les besoins des départements gouvernementaux concernés. Le CMIDEF oeuvrera également à appuyer les décisions publiques, à coordonner l'ensemble des actions nationales et locales menées en faveur des femmes et à créer une synergie entre les acteurs de la société civile. Premier du genre au Maroc, ce centre a été créé grâce à un partenariat entre le secrétariat d'Etat et la Commission européenne, dans le cadre du 2ème volet du projet d'appui au développement humain et à l'intégration sociale du "programme MEDA". Dans une déclaration à la presse, Mme Nasri a mis en exergue le rôle que jouera ce Centre, dont l'inauguration coïncide avec le 1er anniversaire du discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI, le 10 octobre 2003 devant le Parlement, sur la réforme du code de la famille. "Une date hautement symbolique dans l'histoire du Maroc", a-t-elle souligné. La réalisation de ce Centre "s'inscrit dans le cadre des objectifs du code de la famille", a poursuivi Mme Nasri, insistant sur l'importance de la mobilisation des outils et des instruments nécessaires à "l'application efficace" du code de la famille. De son côté, Mme Baddou, secrétaire d'Etat chargée de la Famille a indiqué que ce centre représente un outil important pour le soutien aux politiques publiques relatives à la femme, ajoutant qu'il disposera d'une base de données disponibles sur son site Internet et développera la coopération entre les secteurs gouvernementaux et les associations. Il s'agit d'un outil d'accompagnement au code de la famille qui aura un apport considérable en matière de questions politiques, économiques et sociales dans le domaine de la femme, a-t-elle souligné.