Après le succès du centre socio-éducatif de Rabat, la Fondation Orient-Occident a ouvert un deuxième à Oujda. D'autres centres seront ouverts à Taza, Safi et Larache. La Fondation Orient-Occident (FOO) est incontestablement une des associations les plus dynamiques dans le champ socio-éducatif marocain. Et pour cause, après le franc succès que connaît le centre de Yaâcoub Mansour de Rabat, la FOO a initié un vaste programme d'implantation de centres socio-éducatifs un peu partout au Maroc. La première opération du genre a été réalisée à Oujda et plus exactement dans le quartier défavorisé de Sidi Yahia. L'inauguration officielle de ce centre a eu lieu jeudi 7 octobre. "Ce centre est appelé à être un véritable espace de rencontres, d'éducation, de formation et d'épanouissement pour les jeunes du quartier et des environs", a déclaré la présidente fondatrice de la FOO, Yasmina Filali. Ce centre compte ainsi une bibliothèque renfermant près de 2.000 ouvrages, un cyberespace, des salles d'étude et de lecture ainsi qu'une ludothèque, offerte par l'ambassade du Canada, et qui compte un espace pour les jeux et une bibliothèque de 500 livres pour enfants. En fait, le concept développé par la Fondation est unique. Il s'appuie sur deux axes principaux. Tout d'abord, "l'implantation d'un centre de la Fondation dans une ville doit faire l'objet d'une convention quadripartite. Ces quatre intervenants sont la garantie de la pérennité du projet. Il s'agit des pouvoirs publics. Pour le cas d'Oujda, la wilaya s'est chargée de la construction du centre et son aménagement. La direction générale des collectivités locales a équipé le centre en mobilier, ordinateurs et ouvrages. Le ministère de la Culture a fait don à la bibliothèque de 2.000 ouvrages. L'Agence du Nord a subventionné l'implantation du centre. Deuxième intervenant : les élus locaux. Ainsi, la commune d'Oujda participe aux charges de fonctionnement et met à la disposition du centre le personnel nécessaire, formé par la Fondation. Le troisième intervenant est le sponsor Holcim-Maroc qui a contribué à hauteur de 300.000 DH au budget de fonctionnement. Et enfin, le quatrième intervenant n'est autre que la Fondation elle-même. Son savoir-faire est indéniablement un atout. Le deuxième aspect qui caractérise l'approche de la FOO a trait, justement au mode de gestion. Les adhérents, des jeunes faut-il le rappeler, sont étroitement liés à la gestion du centre et à l'élaboration des programmes. A Rabat, le comité des adhérents propose telle ou telle nouvelle activité. D'ailleurs, le SG de ce comité, Jaouad Chettouane, un Oujdi d'origine, a été choisi pour diriger le centre d'Oujda. Cette expérience sera généralisée dans plusieurs autres villes du Royaume. Les projets sont bien avancés à Taza, Safi et Larache.