James Baker avait dès mai 2002 conclu à l'inapplicabilité du plan de règlement et préconisé la recherche d'une solution politique négociée, a rappelé M.Bennouna. La résolution 1429 a été adoptée mardi à l'unanimité par le Conseil de Sécurité, ce qui proroge le mandat de la mission de l'ONU au Sahara pour une période de six mois. Aux termes de cette résolution, le Conseil souligne qu'étant donné l'absence de progrès dans le règlement du différend au sujet du Sahara, la «recherche d'une solution politique est indispensable». Par ce texte, le conseil continue d'appuyer énergiquement les efforts déployés par le secrétaire général et son envoyé personnel pour trouver une solution politique à ce différend de longue date et invite l'envoyé personnel à poursuivre ses efforts en gardant à l'esprit les préoccupations exprimées par les parties. Le Maroc est prêt à poursuivre sa coopération avec le secrétaire général et son envoyé personnel dans leurs efforts visant à négocier une solution juste et définitive au différend concernant le Sahara. C'est ce qu'a affirmé le représentant permanent du royaume à l'ONU, l'ambassadeur Mohamed Bennouna dans une déclaration à la presse. Le diplomate marocain a souligné que la résolution que vient d'adopter le conseil de sécurité demande au secrétaire général et à son envoyé personnel de proposer au conseil avant le 31 janvier 2003 une solution politique du différend sur le Sahara. A ce propos, a dit M. Bennouna, il convient de rappeler que James Baker avait dès mai 2002 conclu à l'inapplicabilité du plan de règlement et préconisé la recherche d'une solution politique négociée. Et d'ajouter que c'est ce qui va amener l'envoyé personnel à soumettre, en juin 2002, un projet d'accord-cadre qui se voulait une tentative de compromis incluant les prérogatives de souveraineté du royaume du Maroc et la délégation de larges compétences aux institutions élues démocratiquement par la population. L'Algérie a catégoriquement rejeté ce premier projet et a persisté dans sa volonté de blocage de la solution politique en demandant, dans une lettre au président du conseil de sécurité, le 22 juillet 2002, qu'une simple résolution technique soit adoptée prolongeant le mandat de la minurso et gelant le règlement du différend pour six mois, a déploré le représentant du Maroc. Mais, finalement, la raison a prévalu et les membres du conseil de sécurité ont préféré donner un mandat clair et sans entraves à M. Baker pour continuer ses efforts de médiation politique, a-t-il fait observer. Le royaume du Maroc est prêt à poursuivre sa coopération avec le secrétaire général et avec son envoyé personnel. Nous avons pleine confiance en M. Baker pour mener à bien le mandat qui lui est confié par le Conseil de Sécurité et nous espérons que nous parviendrons à négocier une solution juste et définitive à partir de l'approche qu'il proposera, a affirmé M. Bennouna. Il a également souligné que le Maroc prend acte de l'appel lancé par le Conseil de Sécurité au polisario pour qu'il libère immédiatement les 1261 Marocains qu'il détient encore en territoire algérien.