Les clubs du football ont commencé à tenir leurs assemblées générales annuelles depuis le début de ce mois. Comme d'habitude ces assises seront houleuses avec la sempiternelle guéguerre entre ceux qui ne veulent pas lâcher les rênes des clubs et ceux qui tentent de les évincer. Les clubs du football ont commencé à tenir leurs assemblées générales annuelles depuis le début de ce mois. Comme d'habitude ces assises seront houleuses avec la sempiternelle guéguerre entre ceux qui ne veulent pas lâcher les rênes des clubs et ceux qui tentent de les évincer. C'est le triste refrain annuel de notre football avec son concert de magouilles, de coups d'Etat et de propos injurieux et indécents. C'est normal puisque cette discipline engendre beaucoup d'intérêts socio-économiques. Certes parfois la passion l'emporte sur le profit, mais le statut de dirigeant reste trop revalorisant pour qu'il ne soit pas envié. C'est une certitude qu'il ouvre plusieurs portes dans l'édifice de la promotion sociale, politique et économique. C'est ce qui explique que même en ces temps de crises financières, on continue à se bousculer pour un fauteuil de président. Ce qui n'est nullement un signe de bonne santé pour nos clubs qui subissent de plus en plus les effets du marasme que connaît l'économie nationale. Ce faisant les sponsors ne se bousculent plus aux portes des clubs pour vendre leur produit. Même les organismes étatiques qui parrainaient plusieurs équipes commencent à fermer le robinet de la promotion par le sport. La fermeture de cette manne d'argent a été fatale pour plusieurs clubs tels le Sporting de Salé, le Raja de Beni Mellal, le Stade marocain et bien d'autres. La plupart des assemblées générales qui se sont tenues jusqu'à ce jour se sont heurtés à la question épineuse des ressources financières. Même celle du Chabab qui devait en principe être dominée par l'euphorie de la montée en GNFI n'a pas échappé à cette hantise. Le comité de l'équipe mohammedienne n'a pas caché toutes ses inquiétudes quant à l'avenir du club face à l'absence de moyens. D'autant plus que La raffinerie la SAMIR qui a longtemps parrainé l'équipe commence à faillir à ses engagements. Durant la saison écoulée, cette société, polluante par excellence, n'a versé que 25 % de la somme qu'elle avait l'habitude de budgétiser pour le Chabab. D'autres clubs plus nantis sont confrontés à ce problème et risquent de connaître des crises aiguës la saison prochaine. Comme la fédération a reporté l'application de la réforme de notre football à une date ultérieure, il est certain que le marasme va se généraliser davantage. Il est difficile d'être aussi optimiste que le conseil fédéral consultatif qui a concocté un ambitieux projet de reforme de notre football. Mais son application reste tributaire de l'engagement financier de l'Etat dont les priorités ne calquent pas avec les opérateurs du football. C'est dire qu'il y a loin de la coupe aux lèvres.