Cette exposition, la première du genre, permettra au public de la capitale de découvrir les œuvres de huit plasticiens et plasticiennes vivant et travaillant à Laâyoune, Tan Tan, Agadir, Guelmim et Ouarzazate. «Reflets du Sud» réunit du 9 février au 31 mars 8 artistes originaires des provinces du Sud qui exposent leurs œuvres dans le cadre d'un atelier-exposition dédié à l'art marocain sahraoui. Organisée par la Fondation CDG et le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) dans le cadre de la programmation artistique 2016 de la galerie d'art «Espace Expressions CDG», cette exposition, la première du genre, permettra au public de la capitale de découvrir les œuvres de huit plasticiens et plasticiennes vivant et travaillant à Laâyoune, Tan Tan, Agadir, Guelmim et Ouarzazate : Fatima Aijou, Ahmed Biiboune, El Imam Djimi, Brahim El Haissan, Erragueb Elhaissan, Toufa Harah, Manna Idaali et Tayeb Nadif. Selon les organisateurs, trois temps forts marqueront ce rendez-vous artistique dont le vernissage de l'exposition a eu lieu le 9 février 2016 en présence des artistes exposants. Dans un deuxième temps, l'expo-réalité qui a débuté le 10 février 2016 et qui est animée, tout au long d'une semaine, par les artistes qui s'attelleront ensemble à la réalisation d'une seule grande œuvre d'inspiration collective autour du thème «De la préhistoire à l'art moderne». D'autres activités ponctueront cet événement dont une table ronde sur les arts plastiques dans les provinces du Sud, la présentation des publications du Centre des études sahariennes (en présence des auteurs), des visites scolaires et des journées dédiées aux étudiants (dont ceux de l'Isadac, de l'Insap et de la Faculté des lettres et des sciences humaines et la Faculté des sciences de l'éducation de Rabat), ainsi que des soirées de musique et de poésie hassanies. «La pratique de l'art dans le Sud s'appuyait, jusqu'à une époque récente, sur le dessin et la peinture aux dépens des autres composantes de l'art plastique. Avec la diversité artistique de cette exposition, on réalise que cette pratique investit aujourd'hui pratiquement tous les champs artistiques. L'art du Sud, qui a connu un saut très qualitatif, n'a besoin que d'être exporté et mis en valeur pour qu'il s'impose en tant que force créative et acquière son label artistique», indique Dina Naciri, directrice générale de la Fondation CDG, dans le catalogue publié à cette occasion. «Chaque plasticien exposé ici participe, me semble-t-il, à ce mouvement qui s'esquisse, à cette renaissance culturelle en marche, difficilement j'en conviens, mais néanmoins réelle. Leurs œuvres révèlent en effet ce balancement entre l'enracinement dans une histoire bien particulière, une culture séculaire et une tension vers le futur et l'universel, bousculant au passage clichés et partis pris ; leur quête, chacun (e) à sa manière, d'une nouvelle esthétique, propre au Maroc et au monde d'aujourd'hui nous enrichit et participe, aux côtés de tous les créateurs de ce pays, à élargir nos horizons et à nourrir notre soif commune de justice et de beauté», souligne à ce propos Driss El Yazami, président du CNDH dans le même ouvrage.