Le Mouvement national populaire a organisé, à Meknès, un séminaire sur la situation actuelle et les moyens à mettre en oeuvre pour la promotion du mouvement et de la culture amazighe. Placée sous le thème « Tamazight ? Réalité et perspectives », une manifestation culturelle à vocation politique a été animée,le week-end dernier, à la salle des conférences du Palais de la foire, à Meknès, par Khalla Saidi et Mohamed Mrabet, membres du Bureau exécutif du Mouvement national populaire (MNP), ainsi que par les universitaires Ahmed Assid, Mohamed Ajaajaa et Said Oubaja. Lors de cette manifestation, les participants ont mis l'accent sur la nécessité d'intégrer le souci de la sauvegarde et de l'apprentissage de la langue amazighe dans toute opération de développement au Maroc. Selon les organisateurs, cette initiative a pour objectif de mettre en relief les dimensions historiques, culturelles et socio-économiques du mouvement et de la culture amazighe et de rappeler la nécessité d'accorder un intérêt particulier à l'enseignement ainsi qu'à la diffusion de la langue amazighe appelée à être considérée comme un enrichissement de la culture nationale. Les travaux du séminaire se sont articulés autours d'axes traitant notamment de l'histoire et de la civilisation amazighe, des enjeux nationaux, maghrébins et internationaux du mouvement et des opportunités de l'enseignement de la langue amazighe. Après avoir fait état des revendications du mouvement appelant notamment à la reconnaissance officielle de la langue et de la culture amazighe, les intervenants ont souligné que l'aboutissement de toute stratégie de développement et d'épanouissement socio-économique impose l'intégration de la dimension culturelle dont le tamazight reste une composante incontournable. Un appel qui n'est pas vain, puisque depuis belle lurette le Maroc (roi, peuple et gouvernement) œuvre dans le sens de la réconciliation de son présent avec son histoire. Les ouvertures entamées , à cet effet, constituent déjà un exemple à suivre pour bon nombre de pays qui connaissent le pluralisme linguistique.