Le sort de cinq grandes villes candidates à l'organisation des Jeux olympiques 2012 est entre les mains de la pionnière Nawal El Moutawakkil, souligne le «New York Times». Les chances de Londres, Madrid, Moscou, New York et Paris d'abriter l'édition 2012 des jeux olympiques, dépendent de Nawal El Moutawakkil qui va bientôt visiter les cinq grandes villes en tant que présidente de la Commission d'évaluation des cités candidates, souligne le New York Times. Dans un article consacré à la championne olympique du 400m haies dans la foulée des Olympiades d'Athènes, le New York Times indique que le sérieux et l'intégrité de cette présidente qui "ne va pas rayer de la liste une ville parce qu'elle y a eu un mauvais repas, ou parce qu'elle y a rencontré un chauffeur de taxi renfrogné", compte au contraire privilégier "le travail d'équipe, les lignes directrices et la méthode", a indiqué le quotidien. "Beaucoup de travail a été accompli récemment", a indiqué Nawal El Moutawakel au quotidien, ajoutant qu'elle a toujours été contre la pratique où des membres du comité international olympique prenaient l'initiative de visiter individuellement les pays candidats. Certains de ces membres cherchaient des privilèges pour eux-mêmes ou pour des membres de leurs familles, a-t-elle expliqué, précisant que maintenant il n'y a que les membres de la Commission d'évaluation qui visiteront les villes candidates. "C'est un pas géant. Nous allons visiter les cinq villes, avec des experts", a-t-elle dit, affirmant que ce qu'elle pensera de ces villes "restera dans mon cœur, dans mon esprit. C'est une position que je dois garder jusqu'à la fin". "Évidemment, la spéculation fait partie du jeu", concède la présidente de la commission d'évaluation au New York Times, notant que des quotidiens anglophones ont exprimé des craintes que Nawal El Moutawakel ait un penchant pour la France, parce qu'elle parle français, alors que d'autres craignent par contre son anglophilie, compte tenu des études universitaires poursuivies dans l'Iowa, aux Etats-Unis. Mais Nawal El Moutawakkil "est quelqu'un qui connaît les choses de l'intérieur, qui est trop discrète pour bavarder à l'aveuglette à propos des cinq villes candidates", fait remarquer le quotidien.