«On peut mieux faire !». L'exhortation formulée, lundi à Rabat, par Annika Markovic, ambassadrice, représentante permanente de la Suède auprès de l'OCDE et co-présidente du programme MENA-OCDE pour l'investissement, est censée inciter le prochain comité de pilotage de l'initiative MENA-OCDE qui sera éventuellement présidée par la Tunisie, à fournir plus d'efforts pour 2016-2020. En attendant, c'est le Maroc qui présidait ladite initiative depuis 2010 et les résultats sont, aux yeux de Mme Markovic, plus ou moins bons. Les performances du Maroc «Les 5 dernières années ont été marquées par plusieurs réalisations au niveau de l'initiative relative à l'investissement dont la stratégie nationale destinée à l'amélioration du climat d'affaires au Maroc». Ainsi s'est félicité le ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des affaires générales et de la gouvernance et co-président du programme MENA-OCDE pour l'investissement lors de la réunion du comité de pilotage de ladite initiative. Mohamed Louafa a abondé dans le sens d'énumérations pour rappeler d'autres projets à l'instar de l'amorçage de la révision du système des impôts et de l'amendement du code de commerce. Maturité de l'initiative MENA-OCDE Le ministre de la fonction publique et de la modernisation de l'administration, qui était également de la partie, a qualifié ladite initiative de «plus mature et évoluée». Mohamed Moubdie s'est également exprimé sur la vision prospective du pays. «Le Maroc a l'intention de faire de cette initiative une réponse aux défis inhérents à l'emploi, l'égalité et l'inclusion sociale», a enchaîné le ministre. Réponse aux soucis Les préoccupations formulées par M. Moubdie ont quasiment trouvé leur réponse dans les propos de Rolf Alter, directeur de la gouvernance publique et du développement territorial relevant de l'OCDE. «Les crises financière et socio-économique ont montré que l'inclusivité doit devenir un sujet pour la gouvernance publique qui n'est pas à son tour un sujet statique», a précisé M. Alter en mettant l'accent sur une vision jeunesse qui demeure essentielle dans tous les pays afin de résorber le chômage. Un point de vue qui a également été partagé par Marcos Bonturi, directeur du secrétariat des relations mondiales relevant de l'OCDE. Pour rappel, la réunion du comité de pilotage est destinée à préparer le terrain pour la conférence MENA-OCDE au niveau ministériel prévue en 2016.