La lutte contre la contrebande d'épices et de fruits secs s'intensifie à Tanger. Et pour cause, ce phénomène continue d'y gagner de plus en plus de terrain. A cet effet, les services compétents relevant de la direction régionale des douanes de Nord-Ouest ont procédé, au cours de la dernière semaine, à la saisie d'environ 60 tonnes d'épices et de fruits secs de contrebande, dont la plupart de ces produits ont été dissimulés dans des entrepôts. Cette opération a fait l'objet de près de deux mois d'investigations intensives ayant abouti à la mise hors d'état de nuire les personnes impliquées. La quantité globale d'épices et de fruits secs nouvellement saisis, selon les données communiquées, était destinée à être écoulée dans des commerces à travers la ville. Et comme c'est le cas dans ce genre d'affaires l'intervention de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a été d'un grand apport pour effectuer le contrôle sanitaire de ces fruits secs et épices saisis. Il en a résulté qu'une partie de cette quantité de produits saisis était périmée et impropre à la consommation. Ce qui explique, souligne la même source, que la date de péremption affichée sur l'emballage des produits de contrebande est souvent falsifiée. Il est à noter que les fruits secs et épices sont écoulés généralement dans les hauts lieux de contrebande et les plus fréquentés à Tanger, dont les célèbres souks de Casabarata et Fendak Chejra. Ils proviennent pour leur majorité de Sebta. Grâce à leur prix bon marché, ces produits de contrebande réussissent de plus en plus à attirer un nombre important de Tangérois. Cet engouement s'accentue beaucoup plus, en particulier pendant les fêtes religieuses et les différentes occasions familiales. En plus des épices et de fruits secs, les rayons et étalages de la majorité des commerces à Tanger continuent, à l'instar des autres villes frontalières, d'être inondés par d'autres articles de contrebande tels que les produits alimentaires, les vêtements ou des appareils électroménagers et électroniques (téléphones portables, les tablettes…). Ce phénomène constitue un manque à gagner pour l'économie nationale, mais aussi un grand danger pour les consommateurs. Ce qui pousse la société civile, représentée par des associations locales telles que la Ligue de défense des droits des consommateurs, à appeler à la multiplication par les services compétents des opérations de lutte contre la contrebande. Celles-ci doivent être renforcées par des campagnes de sensibilisation au profit de la population.