Ces rencontres, qui se tiennent du 2 novembre au 14 décembre, seront consacrées à la présentation du contenu de la vision et l'examen des moyens de sa mise en œuvre. Cette première rencontre a été présidée par le président du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique et les ministres de l'éducation nationale et de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur et de la formation des cadres. Selon le Conseil, ces rencontres sont destinées à informer les acteurs des secteurs de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique sur la Vision stratégique. Il est aussi question la coopération entre le Conseil et les départements concernés pour l'édification d'une école de qualité. «Ces rencontres ont aussi pour objectifs d'encourager les collectivités territoriales, dans le cadre de la régionalisation avancée, à apporter une contribution active à la généralisation équitable de l'enseignement et à l'amélioration de sa qualité», a indiqué Omar Azziman, président du Conseil supérieur de l'éducation. Par ailleurs, il s'agit de lancer une vaste dynamique de mobilisation sociétale en faveur de la mise en œuvre de la réforme. Pour le ministre de l'éducation nationale, Rachid Belmokhtar, cette vision constitue «un référentiel stratégique réformateur aux différents gouvernements, qui serait traduit en un cadre contractuel contraignant». De son côté, le ministre de l'enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, a pointé du doigt les obstacles auquel fait face le secteur. Ce dernier estime que l'école marocaine a besoin, plus que jamais, d'une révision de ses programmes et d'une mise à niveau aussi bien quantitative que qualitative. Le ministre a insisté sur la nécessité de revoir à la hausse les budgets alloués au secteur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique pour promouvoir l'école publique. La déperdition scolaire, la faible maîtrise des connaissances et des langues, les lacunes de la formation initiale et continue et l'accès limité à l'apprentissage sont autant d'obstacles auxquels est confronté notre système éducatif. Il en résulte le constat amer selon lequel l'école n'a toujours pas la capacité d'accompagner efficacement le pays dans son développement global. Conscient de tous ces enjeux, le Conseil a mené de larges consultations nationales et régionales avec les acteurs du système éducatif pour élaborer une nouvelle vision stratégique. Celle-ci a pour finalité d'asseoir une scolarisation nouvelle qui repose sur trois grands fondements : l'équité et l'égalité des chances, la qualité pour tous et la promotion de l'individu et de la société.