Dominé traditionnellement par les industries du textile-habillement dans la capitale du nord, le tissu industriel tangérois y enregistre, ces dernières années, la montée en puissance du secteur de l'automobile, considéré comme l'un des principaux employeurs des jeunes dans la région. Et ce, depuis notamment l'entrée en service, en février 2015, de Renault-Nissan, qui ambitionne de produire, pendant l'année en cours, quelque 250.000 véhicules contre 175.000 en 2014. D'une capacité de 340.000 voitures par an, cette usine a contribué au renforcement du tissu d'équipementiers automobiles, déjà opérationnels (dans la région) bien avant sa mise en production. Il s'agit entre autres, des américains Visteon et Delphi, du tunisien Coficab ainsi que des japonais Yazaki et Sumitomo. En plus de ces anciens fournisseurs de Renault-Nissan de Tanger, des dizaines d'autres nouveaux fabricants d'équipements automobiles ont choisi de s'installer dans la région suite à la mise en service de l'usine tangéroise. Ces nouveaux équipementiers ont jeté leur dévolu, pour leur majorité, sur les zones d'activité de Tanger-Med pour s'y installer. Ils ont constitué plusieurs dizaines d'unités industrielles, généré plus de 25.000 emplois directs et dont les exportations englobent de nombreux pays, notamment de l'Europe de l'Ouest, l'Europe de l'Est et d'Amérique du Sud. Parmi lesquels figurent Snop, Denso, Takata et Inergy Automotive Systems qui ont choisi de s'implanter dans la Zone franche de Tanger (TFZ), filiale de TMSA. Au vu du grand essor que connaît l'industrie automobile, la novelle zone franche industrielle «Tanger automotive city» (elle-même filiale de TMSA) vient d'être mise en place, à proximité du site de Renault-Nissan de Tanger, en vue de répondre aux besoins des métiers de l'automobile. D'un investissement global de 850 millions de dirhams, incluant aussi bien le coût du foncier que celui d'aménagement du site, cette plate-forme industrielle, qui se présente comme un prolongement de son aînée de TFZ, est prévue d'être réalisée par phases, dont la première tranche est mise, dès septembre 2013, en exploitation. Elle a réussi à accueillir jusqu'à présent de grands groupes, tels que les espagnols Europac et Turbo Cadiz et l'américain Electrical components international (ECI), ayant pour objectif commun d'être plus proches de leur donneur d'ordre tangérois, en l'occurrence l'usine Renault-Nissan de Tanger.