L'OPEP pourra examiner en septembre prochain une possible hausse de sa production pour le 4ème trimestre 2002. Cette éventualité dépendra de la croissance économique mondiale et de la situation politique, notamment au Proche-Orient. Le ministre iranien du pétrole, Bijan Namdar-Zangheneh, a déclaré mardi à Vienne que l'Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole (OPEP) pourrait examiner en septembre prochain une hausse de sa production pour le 4ème trimestre 2002, période au cours de laquelle le cartel prévoit une demande de pétrole plus forte dans le monde. « En septembre, nous pourrons étudier une hausse éventuelle de la production pour le quatrième trimestre. Mais tout dépend de la croissance économique mondiale et de la situation politique, notamment au Proche-Orient », a-t-il dit. Et d'ajouter que les pays membres de l'organisation ont pour l'instant décidé que «le plafond de production actuel sera reconduit» pour le 3ème trimestre afin de contribuer à stabiliser le prix du brut autour de 25 dollars le baril, estimant que la demande du pétrole est encore faible en raison d'une reprise économique mondiale qui tarde à se confirmer. Le ministre algérien de l'Energie, Chakib Khelil, a, quant à lui, souligné que «l'OPEP est décidée à réduire d'un million de barils par jour sa production à compter du 1er septembre prochain, avec une option ouverte de tenir une réunion extraordinaire si le marché venait à l'exiger». Créée en 1960 (Conférence de Bagdad), l'OPEP siège à Vienne et regroupe onze pays (Arabie saoudite, Irak, Iran, Koweït, Venezuela, Qatar, Indonésie, Libye, Emirats Arabes Unis, Algérie et Nigeria). Elle se fixe pour objectif de coordonner les politiques pétrolières des Etats membres, à la fois pour rentabiliser les investissements des producteurs et assurer l'approvisionnement des consommateurs. Son rôle est celui de veiller à l'équilibre des prix du pétrole sur les places internationales en régulant la production de ses membres. On sait depuis longtemps que le pétrole n'est pas une source d'énergie comme les autres ; à l'instar du nucléaire, il est un fait politique et géopolitique, mais dont les répercussions dépassent largement ces seules dimensions. Ces répercussions sont essentiellement économiques et financières. Il faut souligner dans ce registre les tensions qui apparaissent entre les membres de l'organisation ou avec les producteurs indépendants (la Russie et la Norvège) sur le niveau de production ainsi que celles qui naissent des conflits qui pèsent lourdement sur les performances des places financières internationales. Dans ce dernier cas, la demande augmente, entraînant, sous l'effet des anticipations des investisseurs et des spéculateurs concernant les performances des entreprises, une baisse immédiate des grandes places boursières mondiales.