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La mendicité devient une profession
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 26 - 06 - 2002

Le vendredi est un jour béni. Les mendiants s'installent tôt le matin devant les mosquées pour demander la charité. Parfois des altercations éclatent entre eux. Chacun cherche à occuper une place privilégiée.
Le phénomène des mendiants, vrais ou faux pauvres, prend de plus en plus de l'ampleur dans notre société. Au cours de la semaine, ces mendiants sillonnent les rues et les avenues des villes. Chacun procède à sa façon en vue d'obtenir la charité. Enfants loués, exhibition d'un handicap souvent feint, récitation de versets du Coran, etc. Le vendredi, c'est une journée rapporteuse. Ainsi, ils se précipitent pour avoir une place devant les portes principales des mosquées à travers tout le territoire national.
Dès huit heures du matin, on les voit s'installer en petit groupe dans les parages des mosquées. Ils prennent leur petit-déjeuner sur place et ne demandent pas de charité aux passants pendant ce moment. Ils discutent entre eux. « Le travail » n'a pas encore commencé. Mais dès que le moment de la prière de vendredi s'approche, ils s'alignent devant les portes des mosquées. Dans certains cas, des altercations éclatent entre eux. Chacun cherche à occuper une place privilégiée pour en profiter le maximum.
Devant la grande mosquée Hassan II à Casablanca, ce sont des centaines de mendiants qui y font le déplacement ce jour béni. Ils viennent des zones périphériques de la capitale économique et des quartiers populaires. A Rabat, devant la mosquée «Essounna», c'est le même phénomène, auquel on assiste tous les vendredi. Pour les autres mosquées, petites ou grandes, la même constatation est de mise.
A Hay Mohammadi, devant la mosquée, sise dans le 43 ème arrondissement, les femmes mendiantes d'un côté et les hommes de l'autre. Pour Lâarbi, 48 ans, père de trois enfants, résidant aux carrières El Bachir dans le même quartier, la mendicité constitue sa seule source, depuis longtemps. « Je ne peux pas travailler parce que je suis malade. Je remercie ces hommes qui sont généreux. Ils me connaissent parfaitement et chaque vendredi, chacun m'offre une petite somme d'argent. Et grâce à eux, j'arrive à subvenir aux besoins de mes enfants », affirme Lâarbi, en ajoutant que pendant les autres jours de la semaine, il vise certaines boulangeries, les places de bus, certains quartiers. Il ne soucie plus des regards des autres et ne se sent plus lésé lorsque sa demande gêne un passant qui l'insulte. Les mendiants comme Laârbi sont légion. C'est désormais devenue une profession qui rapporte. Mais, il faut dire que ce phénomène, avec les pratiques mise en œuvre par ces mendiants, porte préjudice à notre société. On loue un petit enfant à cinquante dirhams par jour en vue de l'exploiter pour attirer la tension des passants en le présentant avec des habits déchirés.
Une femme porte la journée des habits de deuil, comme quoi, elle vient de perdre son mari, etc. Les propriétaires des "mahlabates" et autres vendeurs dans les bureaux de tabac, chez qui ces mendiants professionnels viennent échanger leur monnaie contre des billets de banque à la fin de la journée, savent combien rapporte ce « métier ».


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