Pour son premier match des Jeux Olympiques d'Athènes, l'équipe nationale olympique affrontera, aujourd'hui, le Costa Rica. Un adversaire qu'elle avait déjà battu lors du tournoi international de l'Amitié de Qatar. De la revanche dans l'air. C'est aujourd'hui que les choses sérieuses commencent pour l'équipe nationale olympique qui affrontera, dans son premier match du groupe D de la 28ème édition des Jeux Olympiques d'Athènes, son homologue de Costa Rica, son premier adversaire. L'entraîneur national Mustapha Madih, connaît très bien cette équipe pour l'avoir affrontée auparavant, plus exactement lors du Tournoi international de l'Amitié, qui s'est déroulé au mois de janvier dernier au Qatar. Les coéquipiers de Bouden se sont imposés, alors, par le score de 1 à 0. Pour Madih, ce premier match revêt une importance capitale. D'autant plus que les Costaricains, dont plusieurs joueurs ont pris part à la dernière Copa America, qui a eu lieu au Pérou, ont de la revanche à prendre. Pour sa troisième participation (Moscou 1980 et Los Angeles 1984), le Costa Rica veut frapper fort. Et il l'a, d'ailleurs, prouvé lors du tournoi de qualification à Guadalajara au Mexique. En tout, les Costaricains ont inscrit 44 buts. Premier match difficile, donc, pour Madih qui a déclaré, avant son départ pour Athènes, que son objectif était la victoire ou, au moins, le match nul. Pour le cadre technique national, toute défaite pourrait compromettre les chances de qualification des olympiques pour le second tour. C'est pourquoi, ce dernier n'a cessé d'insister, ces derniers jours, sur la concentration et le sérieux pour éviter tout relâchement de dernière minute. Conscient de la taille de ses adversaires, notamment le Portugal de José Romao, avec toute son armada de professionnels, tels Cristiano Ronaldo et Helder Postiga, qui ont déjà brillé de mille feux lors du dernier Euro 2004, Madih compte sur les jeunes professionnels, Bouden, Talhaoui, Zarka, Touil, Kaissi ainsi que sur des éléments chevronnés et expérimentés, Rbati, Lembarki, Laâssas, Lemyaghri, pour faire la différence et aller plus loin dans la compétition. Certes, les Portugais, médaillés de bronze à l'Euro 2004 des espoirs, partent favoris du groupe D, mais le sélectionneur national compte sur le reste confiant. Autre élément, et pas des moindres, la motivation des joueurs. Il faut dire que les Jeux Olympiques constituent une véritable vitrine pour les joueurs quant à la suite de leur carrière professionnelle. Dernier adversaire des poulains de Madih dans cette poule : l'Irak. Les coéquipiers de Zemmama devront se méfier des Irakiens, qui ne sont pas arrivés à Athènes par le simple fait du hasard. L'équipe compte dans ses rangs de jeunes talents, qui auront leur mot à dire dans les années à venir, comme Younès Mahmoud, sacré meilleur joueur asiatique en 2003. Et ce n'est pas Ronaldo qui dira le contraire. «C'est une équipe forte, avec des joueurs très rapides. Ce match pourrait être plein de surprises pour mon équipe, mais je fais confiance à mes coéquipiers », avait déclaré la star montante du football portugais. La sélection irakienne, absente des olympiades depuis 1988, reste l'un des sérieux concurrents du Maroc et du Costa Rica. Menée par Adnan Hamad, la sélection irakienne est constituée essentiellement des joueurs de l'équipe A, qui a participé dernièrement à la coupe asiatique. Pour le sélectionneur olympique national, le défi à relever à Athènes est double. Il s'agit, d'abord, d'honorer le ballon rond national. Car le bilan des cinq dernières participations aux olympiades reste maigre. Hormis les Jeux Olympiques de 1972 à Munich, ou le Maroc est parvenu à passer le premier tour, les autres éditions ont été un échec. Chiffres à l'appui, sur les 17 rencontres disputées, le onze national olympique en a perdu 13, contre deux victoires et deux nuls. L'autre défi c'est que l'équipe nationale olympique est l'un des représentants de l'Afrique, détentrice des deux dernières éditions, grâce à l'exploit du Cameroun à Sydney en 2000 et celui du Nigeria en 1996 à Atlanta. C'est dire la lourde mission qui attend Mustapha Madih, dont le contrat avec la Fédération royale marocaine de Football a pour objectif les demi-finales. Arrivera-t-il à relever le même défi que Badou Zaki lors de la dernière CAN en Tunisie ? Il est encore trop tôt pour donner une réponse. Les Jeux Olympique ne font que commencer.