L'événement organisé en partenariat par l'AGEF n'a été rendu possible que par le soutien de la CIMR qui s'est associée à la thématique compte tenu du projet d'entreprise mené parallèlement à la réforme de la retraite. Khalid Cheddadi, président de ladite entité, en témoignera… L'homme aux multiples casquettes rappellera, en effet, l'importance de la gestion des compétences et la nécessité d'avoir un bon manager dans le cas des sociétés de services. Selon lui, «le directeur des ressources humaines doit avoir la poigne d'un excellent négociateur, un sens de la diplomatie surtout dans les entreprises dont le personnel est affilié à un syndicat et qui ont un effectif important». La problématique du partage du pouvoir entre le directeur général et le directeur des ressources humaines a également été abordée. «Est-ce que tous les managers acceptent de partager le pouvoir?». Jean-Marie Schmitz, administrateur du groupe Lafarge soulignera, lui aussi, l'entente nécessaire qui doit exister entre le directeur général et le directeur des ressources humaines. «Ecoute, respect et confiance totale, ce sont les trois qualités essentielles que doit avoir un manager en direction de son directeur des ressources humaines», rappelle-t-il. «La vision sur les hommes et les femmes doit être basée sur des valeurs et des principes. Les clans doivent être refusés par le directeur des ressources humaines. Ce dernier devra créer un climat de confiance au sein des équipes pour déceler les problèmes et les faire remonter sans trahir la confiance des collaborateurs qui ont accepté de se confier. Le directeur général doit à son tour prendre les décisions qui s'imposent tout en préservant la crédibilité du directeur des ressources humaines pour qu'il puisse jouer son rôle de catalyseur et de remontée d'informations…». Bref, l'homme qui gère Lafarge depuis des années démontre, par ricochet, la difficulté à dénicher la perle rare compte tenu de la longue liste de qualités que doit avoir le directeur des ressources humaines. La complémentarité entre le directeur général et le directeur des ressources humaines conditionne un management réussi. Khalid Cheddadi fait bien de le rappeler. Les défis sont lancés et les adhérents à l'AMCR savent à quoi s'en tenir. Dès l'ouverture du débat, le président de l'association, Hamid El Othmani, a clairement invité tous les directeurs des ressources humaines à accepter la charte. En ce sens que les cabinets de recrutement ne doivent plus être de simples exécutants mais d'avoir un rôle de conseil. Le challenge est beau. Les intentions aussi. M. Othmani demande à l'audience de passer maintenant aux réalisations. L'ONG qui a soufflé sa première bougie compte bien devenir le régulateur de recrutement. Optimiser les ressources et professionnaliser les modes de recrutement entre les deux parties, telles sont les principales ambitions. Les dés sont jetés ! A suivre…