Ils essaient de sauver ce père de famille gisant dans une mare de sang en l'évacuant vers le service des Urgences de l'hôpital Sidi Othmane. Seulement, à mi-chemin, il passe de vie à trépas suite à ses graves blessures. Aussitôt, les ambulanciers informent le chef de la brigade de la gendarmerie royale de Lahraouiyine que l'homme a rendu l'âme. Toute une brigade se dépêche sur l'hôpital pour effectuer le constat. Ils remarquent que le défunt présente une grave blessure au niveau de sa tête. Et en fouillant ses poches, ils mettent la main sur une somme de sept mille dirhams. La découverte de cette somme prouve, pour les enquêteurs, que celui (ou ceux) qui lui ont donné des coups mortels n'avaient pour objectif le vol. Les investigations commencent. Les enquêteurs identifient le défunt. Il s'agit d'un boucher qui se rendait aux souks hebdomadaires, il est père de famille, repris de justice, demeurant au douar Rhamna, à Lahraouiyine et non pas au douar où il a été maltraité mortellement. L'enquête a révélé qu'il est sorti de chez lui le vendredi 20 février. Il a pris un grand taxi pour le déposer au douar où demeure l'un de ses amis. Selon les informations recueillies par les enquêteurs, son ami est également un boucher qui fréquente les souks hebdomadaires de la région. Celui-ci l'a invité à prendre quelques verres de vin rouge. Au fil de ces verres, leurs têtes ont tourné et leurs discussions qui étaient des plaisanteries ont cédé la place à des reproches. En effet, le défunt avait présenté, il y a quelques mois, un témoignage devant la justice ayant coûté une peine d'emprisonnement à son ami qui semble n'avoir pas l'intention d'oublier cet incident. C'est pourquoi il l'a invité à se saouler. Une occasion pour tourner la page. Mais, au fond de lui-même, il lui préparait un coup. Au fil des reproches, il n'a pas hésité à saisir un couteau et lui a asséné plusieurs coups au niveau de la tête avant de prendre la poudre d'escampette.