Agadir. La classe ouvrière se sent lésée. Plusieurs licenciements ont eu lieu. L'expansion économique et touristique que connaissent actuellement Agadir et la région révèle des controverses des plus flagrantes. D'une part, l'enrichissement souvent illégitime des notabilités connues de tout le monde. L'appauvrissement de la majeure partie des citoyens, d'autre part. Les premiers cités sont pour la plupart, des patrons d'entreprises agroalimentaires ou autres qui accumulent des richesses astronomiques au détriment des ouvriers. Ces derniers sont traités de la façon la plus abjecte et inhumaine qui soit. Les exemples, dans ce sens, ne manquent guère : le cas d'une conserverie qui n'hésite nullement à évincer des ouvrières après des années et des années de corvée, sans les moindres droits. Maintenant, ces pauvres qui ont frappé à toutes les portes se réfugient n'importe où, après des mois de licenciement. Ni les autorités locales ni l'inspection de travail ne leur donnent raison, encore moins les responsables de l'entreprise. A quelques kilomètres d'Agadir, la misère des employés et des ouvriers d'une fabrique de produits laitiers est indescriptible. Le nouveau propriétaire, après avoir acquis cette ancienne usine qui date des années 70, s'en est pris aux travailleurs limogés par dizaines sans motif ni argument valables, au su et vu de tous les responsables. Il n'en reste plus qu'une cinquantaine d'ouvriers qui travaille sans être payés jusqu'à présent. D'autres cas ne feraient que lasser les lecteurs si on insistait à les énumérer tous. • Saoudi El Amalki Correspondance régionale