Jour après jour, les séparatistes font preuve d'un activisme nuisible qui nécessite plus de vigilance de la part du Maroc et engage la responsabilité de certains Etats, comme la Libye. Plus la réunion des chefs d'Etat de l'Union du Maghreb arabe (UMA), prévue pour le 21-22 juin courant, et celle du Conseil de sécurité onusien portant sur la question du Sahara marocain approchent, plus la transe agonisante des séparatistes devient de plus en plus manifeste et spectaculaire. Pris dans le guêpier de leurs propres manœuvres, ils ont annoncé, à travers leur soi-disant ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, qu'ils accueilleront «à bras ouverts» toute initiative pouvant encourager l'application du plan de paix ONU-OUA en vigueur au Sahara. Confondant leurs chimères avec la réalité, les séparatistes persistent à croire que toute action en dehors du cadre précité est «vouée à l'échec». Dans le même ordre d'activisme, le prétendu Ould Salek a été reçu à Tripoli, lundi dernier par Ali Triki, ministre libyen des Affaires étrangères. Un geste qui n'est pas du tout amical à l'égard du Maroc de la part de la Jamahiriya arabe libyenne, qui fait partie de l'UMA et dont le président Muammar Kaddafi ne cesse de parler de l'unité arabe et africaine, mais tout en traitant avec les séparatistes. Un geste qui contribuerait, d'une manière ou d'une autre, à l'encouragement de l'effritement des Etats maghrébins, l'affaiblissement de leurs rangs et l'ajournement de l'unité maghrébine. Tant proclamée par le président de la Jamahirya. Alors que la Charte de l'UMA insiste sur la nécessité pour les Etats qui la composent d'adopter des positions en commun contre toute agression étrangère et de mettre les jalons de leur unité, des séparatistes appellent, à partir de Tripoli, «la communauté internationale à user de pressions pour ramener le Maroc à «de meilleures dispositions». Des dispositions qui répondent aux visées hégémoniques de la junte militaire algérienne qui dicte à ses marionnettes la stratégie à suivre aussi bien au niveau du Maghreb que sur le plan africain et onusien. Dans ce cadre, et conformément aux options algériennes, les dirigeants séparatistes ont renouvelé leur « rejet total et catégorique», du projet d'accord-cadre, présenté par l'ONU. Dimanche dernier, le prétendu Ahmed Boukhari, représentant de la fantomatique «RASD» auprès des Nations Unies, a, à la «Don Quichotte», ouvert le feu à l'encontre des responsables onusiens en stigmatisant, dit-il, «la prolifération de leurs options». Voulant faire preuve d'imagination, le dirigeant nihiliste a versé dans l'absurdité totale en déclarant que «l'ONU assume elle même l'obstruction au lieu de la neutraliser». Pour conclure, il a jugé opportun de dire qu'il «il vaut mieux distinguer entre le Maroc et l'ONU». Une découverte qui témoigne, en fait, du niveau mental des séparatistes et de la situation pathologique dans laquelle ils se débattent. Mais, là où le bat blesse, c'est lorsqu'on sait que des gens, d'une trempe diplomatique plus modeste que les deux personnes précitées, qui n'ont, de surcroît, rien à donner au Maroc, sauf le discours pompeux et la zizanie, vont rencontrer des représentants d'organisations des droits humains marocains, d'associations ainsi que d'anciens gauchistes, dans le seul but serait d'arracher leur reconnaissance aux yeux de l'opinion internationale.