L'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) et Nareva Holding ont tous les deux donné le coup d'envoi de parcs éoliens qui réconfortent le pays dans sa nouvelle stratégie énergétique lancée en mars 2009. Il s'agit du développement du potentiel national en ressources énergétiques renouvelables, la promotion de l'efficacité énergétique et l'intégration au système énergétique régional. C'est ainsi que le Souverain a procédé au lancement officiel du Programme marocain intégré de l'énergie éolienne le 28 juin 2010 à Tanger. «Si notre pays ne possède pas de ressources d'énergie fossile traditionnelle, en revanche il dispose, grâce à Dieu, de ressources énergétiques renouvelables éoliennes et solaires de qualité supérieure, ainsi que des conditions appropriées pour leur exploitation, qu'il s'agisse du foncier ou des infrastructures électriques et hydrauliques», a indiqué SM le Roi Mohammed VI, vendredi 14 septembre 2012, dans un message aux participants aux travaux d'une conférence internationale sur «les défis énergétiques dans l'espace euro-méditerranéen», organisée par la Chambre des conseillers, en partenariat avec l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM), à Ouarzazate. C'est dans ce cadre que l'ONEE a procédé, il y a presque quatre semaines, à l'ouverture des offres techniques relatives à l'appel d'offres afférent au développement, à la conception, au financement, à la construction, à l'exploitation et la maintenance du projet éolien intégré 850 MW. L'ensemble des cinq soumissionnaires pré-qualifiés ont remis une offre relative à l'intégration industrielle qui consistera en la mise en place au Maroc d'unités de fabrication et d'assemblage de composants d'éoliennes, tels que les tours, les pales, les nacelles, les hubs et autres équipements électriques et électroniques, selon un communiqué de l'ONEE. Il faut souligner que les pays auxquels appartiennent ces soumissionnaires pré-qualifiés sont le Maroc, l'Espagne, la France, le Qatar, l'Arabie Saoudite, l'Italie, l'Allemagne et le Danemark. S'agissant du financement du projet, l'ONEE a levé des financements concessionnels, à hauteur de 385 millions d'euros et 31 millions de dollars US, soit l'équivalent de 4,5 milliards de dirhams, auprès de bailleurs de fonds comme la Banque européenne d'Investissement avec 200 millions d'euros, la Banque allemande (KfW) avec 130 millions d'euros et la Facilité d'investissement au voisinage de l'Union européenne (FIV) avec 15 millions d'euros, alloués aux parcs éoliens de Midelt, Tanger II et Jbel Lahdid, la Banque africaine de développement (BAD) avec 40 millions d'euros, en sus des 31 millions de dollars du Fonds de technologie propre (FTP) véhiculé via la BAD, dédiés au parc éolien de Tanger II. Selon la même source, le projet éolien intégré 850 MW est développé dans le cadre d'un partenariat public-privé où l'ONEE, le Fonds Hassan II pour le développement économique et social et la société d'investissements énergétiques s'associeront au partenaire stratégique de référence retenu à l'issue dudit processus d'appel d'offres, et sera structuré suivant un schéma BOOT «Build Own Operate and Transfer». Pour sa part, Nareva a signé, il y a trois semaines, un accord de partenariat avec le groupe américain General Electric (GE) pour l'extension du parc éolien d'Akhfennir, qui doublera ainsi sa capacité installée de 100 MW à 200 MW. Signé par le PDG de GE Moyen-Orient, Afrique du Nord et Turquie et le directeur du Pôle énergie de Nareva Holding, l'accord s'inscrit dans le cadre du programme intégré de l'énergie éolienne au Maroc visant à atteindre une capacité d'énergie éolienne de 2.000 MW d'ici 2020. En vertu de cette convention, GE fournira 56 éoliennes GE 1.7-100, afin de doter le parc éolien d'Akhfennir d'une énergie éolienne propre destinée à soutenir le secteur industriel du pays, selon un communiqué de GE. Les éoliennes GE 1.7-100 produiront de l'énergie éolienne au Maroc et participeront ainsi à atteindre les objectifs du pays en énergie renouvelable, selon la même source.