Le Maroc participe depuis hier à des manœuvres militaires multinationales organisées par l'OTAN au large des côtes marocaines. Ces exercices dureront jusqu'au 16 juillet. Deux escadrons de chasse des Forces Royales Air, 750 éléments des Forces Armées Royales et deux frégates de la Marine royale participent depuis hier à des manœuvres militaires multinationales organisées au large des côtes marocaines dans la région de Tan Tan. Il s'agit de manœuvres combinées multinationales dont la direction est assurée par une structure de commandement et de contrôle de l'OTAN sous la direction des Forces d'intervention et de soutien (SFN) situées à Naples (Italie). Les pays participant à ces manœuvres sont exclusivement des pays membres de l'OTAN. Il s'agit des Etats-Unis, la France, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, l'Espagne, la Turquie et la Grande-Bretagne ainsi que des officiers grecs qui participent en qualité d'observateurs. Baptisés "Med-Shark-Majestic Eagle 04", ces exercices interarmées ont une grande importance puisqu'ils permettent aux participants de développer les capacités de réaction rapide et d'accroître l'interopérabilité des forces en matière d'opérations conjointes. Il faut aussi signaler que la participation permet de renforcer l'esprit de coopération et d'amitié entre les armées des pays participants. Rappelons que ce n'est pas la première fois que les Forces Armées Royales participent à des manœuvres conjointes organisées par l'OTAN, mais il s'agit de leur première participation depuis que le Maroc a accédé au statut d'allié majeur non-OTAN suite à une décision des Etats-Unis. Les exercices comptent avec la participation d'environ 20.000 militaires à bord de plus de 20 bâtiments, des sous-marins et plusieurs escadrons aériens de combat et de soutien opérationnel et logistique. Les Forces navales américaines engagent huit navires de surface à savoir deux porte-avions, deux croiseurs, un contre-patrouilleur, un navire de commandement, un bâtiment de maintenance pour sous-marins et un navire de soutien rapide de combat. Deux sous-marins américains et deux appareils de patrouille maritime P-3 ORION participent également à ces manœuvres. S'agissant des forces aériennes, les Etats-Unis ont fourni six avions ravitailleurs pour assurer les besoins de ravitaillement en carburant. Outre leur participation, les Forces Armées Royales assurent aussi l'assistance technique et la sécurité des forces déployées sur le champ de manœuvre de "Cap-Dra". L'Espagne, de son côté, participe par un porte-avions, une frégate, deux patrouilleurs rapides, une équipe de contrôle aérien et 15 avions. La France contribue avec un contre-torpilleur alors que les forces italiennes participent avec un porte-avions et un contre-torpilleur. De son côté, le Portugal participe avec un sous-marin, cinq avions F-16 et un avion de patrouille maritime P-3P. La Turquie a contribué avec une frégate alors que l'Allemagne, les Pays-Bas et le Portugal ont apporté des frégates supplémentaires provenant des Forces navales permanentes de l'OTAN dans l'Atlantique (SNFL), et ce en plus d'appareils Awacs de l'OTAN. La Grande-Bretagne mettra à disposition un certain nombre d'officiers de liaison de la Marine britannique opérant à bord d'un porte-avions dans la région centrale de l'Atlantique, afin de renforcer la capacité de l'OTAN à coordonner les opérations sur de grandes distances géographiques. S'agissant de l'objectif des manœuvres, le quotidien espagnol La Razon, citant des sources de l'OTAN, a affirmé dans son édition d'hier que les exercices ont pour but la défense hypothétique du couloir maritime du Sahara contre d'éventuelles attaques terroristes suicides de l'organisation terroriste Al Qaïda.