Il a fallu attendre la dernière journée du championnat pour connaître l'équipe qui rejoindra le KAC en GNFI. L'USK et le Chabab ont fait durer le suspense jusqu'à la dernière minute de leurs matchs respectifs. Finalement c'est le Chabab qui a pris le dessus. Retour sur cet événement. Le rideau est tombé sur le championnat du GNFII dont la dernière journée a été jouée samedi dernier. Tous les dés étaient jetés sauf pour le Chabab et l'USK qui luttaient pour rejoindre le KAC parmi l'élite. Les regards étaient donc concentrés sur les deux matchs qui se déroulaient à Oujda et à Mohammédia où le MCO recevait l'USK et le Chabab le Fath de Nador. Le hasard du calendrier a voulu que les équipes de l'Est et du nord soient fortement impliquées dans la désignation du club qui assurera la montée. Il faut reconnaître que le suspense de ces quatre-vingt-dix dernières minutes du jeu a été des plus exaltants. Tout le monde attendait en effet que l'USK profite de sa longueur d'avance sur le Chabab pour mettre tout le paquet et gagner son match contre Oujda. Les mauvaises langues ont même avancé que tout a été réglé à l'avance mais c'était sans connaître la valeur et l'intransigeance des Oujdis pour faire de mauvaises avances. Comme à Oujda où le match fut âprement disputé, le Chabab a peiné jusqu'à la dernière minute pour conserver son avance d'un but. Un but qui vaut son pesant d'or puisqu'il a permis de retrouver sa place parmi l'élite après avoir passé une année seulement en GNFII. Mais cette victoire est restée tributaire du résultat du match qui se déroulait à Oujda où le MCO a ouvert la marque sans parvenir à aggraver le score. Ce qui laissait toutes les possibilités à l'USK de revenir à la marque et pourquoi pas de surclasser son adversaire. Les Kacemis devaient impérativement gagner ce match pour fermer la route à son principal rival le Chabab. Mais les dieux du football n'étaient pas avec eux ce jour-là et ce malgré la hargne et le courage de ses joueurs qui ont manqué à maintes reprises de marquer. La chance les a trahis au dernier match et a souri au Chabab dont seuls les supporters mordus croyaient à ce miracle. Au coup de sifflet final du match Chabab-Fath Nador, les Chababistes avaient le souffle coupé en écoutant le commentaire de la radio sur le déroulement du match d'Oujda. D'autant plus que l'USK dominait à outrance et a failli marquer plusieurs buts dans les cinq dernières minutes. L'attente était angoissante pour les milliers de supporters présents au stade Bachir comme pour les joueurs et les dirigeants. La pression était telle qu'au moment de la délivrance, tout un chacun a été pris par une crise de sanglots qui s'est transformée en hystérie collective. La conjugaison de la peur et de la joie a fait exploser les larmes des Chababistes qui revenaient de loin pour damner le pion aux joueurs de Sidi Kacem. Il fallait le faire quand on sait que le Chabab était devancé par l'USK par trois points à deux journées de la fin du championnat. Le rêve est devenu une réalité quand les fans du Chabab ont sillonné les artères de Mohammédia avec tambours, fanfares et klaxons. La joie est indescriptible. Il fallait la savourer, mais tout reste à faire maintenant pour que l'équipe reprenne sa place en GNF I dans les meilleures conditions. Et c'est maintenant que les choses sérieuses devront se faire pour que l'équipe fanion de la ville ne sombre plus jamais dans les affres du GNFII.