L'Union des écrivains du Maroc et l'Institut Cervantes organisent une rencontre avec l'écrivain Basilio Rodriguez ce mardi 23 septembre au siège de l'institut Cervantes à Rabat à 19 h. Il fait partie de ces écrivains qui sont aussi des hommes d'action. Il ne se mure pas dans une tour en ivoire, mais initie des programmes, va constamment à la rencontre de l'autre. Ce poète lutte en faveur de la curiosité pour les cultures de l'autre. Pour atteindre cet objectif, il n'hésite pas à prendre le taureau par les cornes. Son engagement en faveur du dialogue des cultures est particulièrement apprécié par le poète marocain de langue espagnole, Larbi El Harti. «Basilio Rodriguez est un poète de la nouvelle génération, mais il est aussi un animateur culturel très efficace. C'est l'un des acteurs les mieux convaincus de la nécessité de la culture dans le rapprochement de gens, originaires de pays très différents », dit-il. Le poète espagnol a en effet créé l'un des espaces les plus vivants à l'intérieur de la cité universitaire nuestra senora de Africa à Madrid. Dans cet espace, se rencontrent des cultures et sensibilités différentes. Il a également fondé une maison d'édition, dédiée à la diffusion de la littérature marocaine en Espagne. Au plus fort de la crise de l'îlot Leila, Basilio Rodriguez a opposé, avec ses amis de l'Union des écrivains du Maroc, la culture à la voie de la haine et des armes. Basilio Rodriguez n'est pas toutefois invité au Maroc pour parler de ses qualités d'acteur culturel, mais de sa poésie. Il va présenter «La flamme bleue», un recueil de poésie traduit par Larbi El Harti et Abdellah Damoun. La préoccupation de l'Espagnol s'imprime sur ses poèmes. Ils se caractérisent par un rapprochement de mondes différents, de désirs opposés. L'auteur de «La flamme bleue» ne vise pas la fusion, mais la compréhension, indépendamment des préjugés qui conditionnent généralement le rapport à l'autre.