Actionnaires à hauteur de 36 % de la Lydec, EDF et Endesa s'apprêtent à se retirer du capital de l'entreprise. Ce départ intervient alors que la Lydec a fait valoir un bilan 2003 satisfaisant. Changement à la Lydec cet été. EDF et Endesa, deux actionnaires viennent d'annoncer leur retrait du capital de ce concessionnaire. Électricité de France (EDF) et l'opérateur espagnol Endesa détiennent chacun 18 % du capital de la Lydec. Un retrait qui pourrait bientôt être comblé par la Caisse de dépôt et de gestion, pressentie. Ces changements interviennent au moment où la loi sur la gestion déléguée, est sur le point de faire son entrée dans la scène, en attendant que des textes d'application. D'après ceux qui suivent le dossier de près, cette loi largement inspirée des lois françaises, en elle-même, ne porte nullement atteinte à la gestion déléguée au Maroc. L'innovation majeure demeure dans la mise en place d'une instance formée par le concédant, le concessionnaire et le consommateur . C'est à cet organe que seront adressées les doléances de l'une des parties. Le départ d'EDT et d'Endesa coïncide d'autre part avec la présentation d'un bon bilan 2003 de la Lydec. Lors de la rencontre avec les médias du 25 au 27 juin à El Jadida, le staff de la Lydec a dressé l'état de l'évolution des investissements depuis 1997. C'est ainsi que la Lydec a entrepris des projets qui ont fait appel à des investissements de l'ordre de 4.129 millions de dirhams pour la période allant du premier août 1997 au 31 décembre 2003. Les fonds propres ont atteint 2.389,3 millions de dirhams. La plus grande part des investissements a été versée pour l'assainissement liquide. Cette activité a absorbé 34 % du total des montants investis. En effet, la Lydec a procédé à la construction du canal de délestage de l'Oued El Maleh et ce dans le cadre de la lutte contre les inondations de la ville de Mohammédia. Elle a également entrepris l'assainissement des eaux pluviales du centre de Bouskoura, en plus du lancement de la première tranche des travaux d'assainissement du secteur de Californie. Après l'assainisssement liquide, c'est l'électricité qui arrive en seconde position. Elle détient 30 % des investissements. Dans cette activité, la Lydec a construit un poste source à Dar Bouazza, qui sera mis en service la semaine prochaine. Pour fiabiliser et sécuriser les équipements du poste, la Lydec a réhabilité le poste Chavigné sis à Roches Noires et Hay Mohammadi. Elle a également procédé à la réalisation des travaux de restructuration du réseau haute tension et à la poursuite du programme de renouvellement des réseaux existants. En troisième place, on trouve les investissements dans l'eau potable qui représentent 20 % du total investi par l'entreprise. Sur la zone d'Aïn Sbaâ et Sidi Bernoussi, la Lydec s'est engagée à assurer l'approvisionnement en eau potable. Elle a également réhabilité la conduite de Merchich, assurant ainsi l'approvisionnement de l'aéroport Mohammed V. La part des investissements accordée pour les moyens communs est de 16%. Ce montant est voué au développement du service rendu aux clients : réaménagement et équipement des agences. Les 16 % du montant total ont été aussi versés pour l'amélioration des conditions de travail : remise à niveau et création de nouveaux locaux. Sur ce dernier point, la Lydec relève l'exemple du Centre de maintenance et de métrologie (CMM) qui regroupe à la fois et dans un lieu unique des services de maintenance, des ateliers et des laboratoires de métrologie eau et électricité. Durant cette rencontre avec la presse nationale, il était également question de l'état d'avancement de la vision stratégique Massira 2007. Cette dernière a pris naissance en 2003 et puise ses fondements sur le principe de l'amélioration de l'approche clientèle. La Lydec s'appuie sur la carte de la proximité, puisque près de 35.000 nouveaux clients en eau et électricité à Casablanca s'ajoutent chaque année. Pour assouvir leur soif en information, un centre d'appels sera ouvert d'ici la fin de l'année 2004.