Tout le monde connaît la Google Car. Vous savez, la fameuse voiture, dévoilée il y a quelques mois par le célèbre moteur de recherche américain pour les surfeurs Web, et que vous pouvez conduire sans permis. Tout simplement parce qu'elle fonctionne toute seule, sans intervention de votre part. Mais tout le monde ne sait pas vraiment comment ça fonctionne. Et pour cause : en l'absence d'une législation adéquate, la voiture n'est pas encore commercialisée et n'est toujours pas disponible pour des tests drive de journalistes. Sans intervention humaine ? Pas tout à fait ! La voiture n'est pas conçue pour se balader toute seule sans personne à son volant. Elle a d'abord et avant tout une vocation utilitaire : celle de transporter des personnes. C'est pourquoi, à son bord, il y aura toujours un chauffeur qui peut reprendre le contrôle du véhicule d'un simple coup de volant ou de frein, mais qui supervise aussi le bon déroulement de toute la partie logicielle. Une intervention humaine est donc toujours nécessaire et l'on s'attend à ce que les lois futures soient parfaitement restrictives, dès lors qu'il s'agit d'avoir obligatoirement un conducteur humain à bord. « Habituer » la voiture à l'itinéraire… Avant de commencer le «voyage», la voiture doit être «préparée». Ainsi, le même itinéraire est d'abord parcouru une ou plusieurs fois avec un conducteur (humain!) pilotant le véhicule. Ce procès permet d'enregistrer la route et toute sa signalisation, et d'en dresser ainsi une cartographie très précise. En se basant sur les informations collectées, le véhicule deviendra peu à peu autonome. En plus de maîtriser parfaitement les aléas du trajet (dos-d'âne, passages à niveaux, etc.), cela permettra notamment au véhicule de faire la différence entre piétons et objets immobiles. Laser et télédétection en 3D La «Google Car» est à la pointe de la technologie. Elle est équipée d'un télédétecteur à laser appelé «Lidar». En français, cela veut dire un capteur ! Cette sonde multidirectionnelle rotative est posée sur le toit du véhicule. Elle porte sur plus d'une soixantaine de mètres, et est capable, en deux temps trois mouvements, de générer une carte précise en 3 dimensions de tout ce qui entoure la voiture. Cet équipement porte le nom barbare de HDL-64 E et a été développé par l'équipementier automobile Velodyne. C'est le cœur du système, et aussi son élément le plus cher (comptez 70.000 dollars rien que pour ça !). Caméras, capteurs, radars… les gadgets ! Et pour bien se géolocaliser, Google propose un capteur de mouvement. Ce dispositif est posé au-dessus de la roue arrière gauche. C'est lui qui mesure et enregistre tous les mouvements, même les plus infimes, orchestrés par la voiture. En plus de cet équipement, une caméra qui se trouve près du rétroviseur intérieur, devra permettre à la voiture de détecter les feux et toute la signalisation. Reconnaître les obstacles mobiles, comme les piétons ou les cyclistes, deviendra ainsi un jeu d'enfant. Un radar composé de quatre capteurs placés sur les pare-chocs, complète cette panoplie de gadgets. Trois sont placés devant et un à l'arrière. Ils déterminent la distance entre le véhicule et les objets. Rien ne filtre pour l'instant sur le prix de cette voiture high-tech. En tout, Google a affirmé l'été dernier avoir fait rouler ses véhicules intelligents sur près de 500.000 kilomètres, dont 1.600 en totale autonomie. Les deux seuls légers accidents connus des Google Cars étaient dus à des erreurs humaines. Rappelons que les modèles utilisés par Google sont la Toyota Prius, l'Audi TT, et la Lexus RX450h.