L'aventure d'Al Najat au Kenya a pris fin dans la polémique et la fausse note. Les autorités publiques du pays ne veulent plus s'investir dans cette opération aux allures de déportation massive. Al Najat Marine Shipping LLC, l'entreprise émiratie de recrutement pour le compte d'un groupement international d'une flotte de bateaux de plaisance a déjà fait des siennes sous d'autres cieux. Pas très loin de chez nous, en Afrique, au Kenya particulièrement que la médiatisation polémique, s'est faite sur cette affaire. Aux dernières nouvelles, la visite du ministre de l'emploi kenyan au Maroc n'a pas eu lieu et ce pour des raisons que l'on ignore. Toujours est-il que le gouvernement du Kenya a décidé de réagir et de mettre un terme aux réclamations fondées des uns et des autres. Les dernières informations paraissant dans la presse kenyane annoncent l'échec de l'opération. C'est ainsi qu'il est énoncé que : ‘ le recrutement de 50 000 employés dans des bateaux de croisière en Europe et en Amérique a été suspendu», a le journal «La Nation». La raison invoquée par le ministre du travail kenyan, Joseph Ngutu, repose sur le fait que : «les employés éventuels étaient invités à payer des honoraires d'enregistrement et des factures médicales d'examen de pied». Serait-ce une histoire de pied marin ?… Il faut rappeler que tout au long de cette opération, les interrogations et les réclamations ont fusé de toutes parts. Des experts maritimes et les membres du programme Mombasa d'aide aux Marins avaient les premiers soulevés «l'inquiétude concernant la façon de laquelle le recrutement est entrepris, dire qu'elle viole des conventions maritimes internationales». D'autre part, le directeur du programme d'aide aux marins, Douglas Stevenson, a déclaré tout haut ce que beaucoup pense tout bas, à propos de cette démarche : «qu'elle était fort peu commune pour que les pays des USA et d'Europe emploient une compagnie des EAU pour recruter la main d'œuvre du Kenya sur leurs navires de croisières». Une autre remarque de M. Stevenson reste également d'actualité : «en plus la compagnie est clairement en contradiction avec l'article 2 de la convention de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) sur le placement des marins en chargeant des demandeurs d'honoraires». Laquelle convention a été ratifiée par un nombre important de pays. De plus, il a averti les pouvoirs publics de son pays, que les ressortissants kenyans pourraient être conduits à réaliser des travaux disqualifiant et bas. De même, qu'il a attiré leur attention sur les risques de discrimination raciale.