Un cloud national pour réduire les coûts et mieux répondre aux besoins de la sécurité au niveau interne. Telle est, grosso modo, l'offre faite au gouvernement et aux administrations publiques par Microsoft Maroc à travers le 1er national cloud summit tenu jeudi dernier à Rabat. Une opportunité qui tombe à point nommé puisque le pays s'est fort lancé dans l'ère numérique. Mais quelle est l'utilité d'un cloud ? Celui-ci est utilisé, selon Samir Benmakhlouf, directeur général de Microsoft Maroc, à 15% au maximum, à la demande et à la mesure. Donc une mutualisation de systèmes informatiques de plusieurs départements permettra une exploitation optimale de données avec moins de frais. «La mise en place d'une stratégie moderne de cloud national doit combiner de manière intégrée un cloud gouvernemental marocain pour héberger certaines données et applications directement sur le territoire, via la création de datacenters aux normes internationales, et des clouds publics internationaux qui offrent de très grandes capacités à des coûts très faibles, ce qui permet de répondre à des besoins précis qui ne sont pas sensibles du point de vue de la sécurité nationale», a-t-il précisé lors d'un point de presse ayant suivi la tenue du sommet. Des clouds publics qui seront, selon lui, non seulement utiles pour le pays mais aussi pour les pays voisins en Afrique. Ceci étant, des services Cloud comme Office 365, Windows Azure, ou encore Dynamic CRM (Customer Relation Management) Online mutualisent et rationalisent l'information. Comme ils permettent de diminuer l'empreinte écologique et de fournir des applications qui augmentent la productivité. Alors combien coûte un cloud ? «cela dépend de l'utilisateur», explique à ALM le directeur général de Microsoft Maroc, qui est optimiste quant à cette offre. Si, par exemple, une institution relevant du système éducatif est demanderesse, elle paie 0 DH par contre c'est Microsoft qui investit. S'il s'agit d'une PME qui désire avoir accès à la messagerie, le service est facturé à 30 DH par mois pour chaque utilisateur. Les services audio et vidéo sont, à leur tour, payés à 100 DH/mois. Et si l'utilisateur veut développer ces services, il verse 160 DH/ mois. Au moment où tout un serveur virtuel, y compris l'archivage, coûte 150 DH/mois. De plus, un cloud national a l'avantage de lutter contre la cybercriminalité qui, selon Nasser Kettani, Shift Technologie Officer Moyen-Orient et Afrique, coûte à l'économie 100 milliards de dollars par an. M. Kettani, qui a vivement loué cette opportunité du cloud national, a précisé que cette mutualisation permettra de réduire les coûts de 20 à 40%. Cette rencontre a été, par ailleurs, l'occasion, pour M. Benmakhlouf de rappeler que Windows XP arrivera à terme le 12 avril 2014 et que Micrososft vient de doter Windows de Bing Maps sur lesquels la carte du Maroc est complète.