La 7ème édition des Rendez-vous de la création d'entreprise, organisée le 30 novembre à l'Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP), a permis de désigner les deux nominés à la compétition «Tremplin Maroc». «Le prix Espoir a été attribué au projet aMush de Younes Diouri pour le développement d'un site dédié à l'architecture contemporaine au Maroc. Quant au premier prix Entrepreneur il a été décerné à Thameur Hemdane pour la création d'une plate-forme de financement baptisée MOWII», annoncent les membres de l'Association Maroc Entrepreneur, basée à Paris et présidée par Hicham Benyoussef. Pour rappel, l'événement a permis de débattre du thème de la colocalisation, présentée comme une solution pour la croissance industrielle en Méditerranée. Le Maroc représente une plate-forme géographique de choix parmi les autres pays d'Afrique. Et ce sont Chakib Benmoussa, ambassadeur du Maroc en France et Jean Louis Guigou, DG de l'Institut de la prospection économique au monde méditerranéen (IPEMED) qui ont été sollicités pour débattre de la problématique. Une problématique de taille compte tenu de l'environnement de la crise internationale. L'innovation représente encore une fois un moyen de vaincre le marasme économique. Ceux qui l'ont compris sauveront la mise. Les autres y laisseront des plumes. En France, l'incapacité à recouvrer les créances devient de plus en plus pénalisante… Et c'est bien dans ce contexte que le diplomate marocain a expliqué que «les grandes réalisations marocaines en infrastructures autoroutières et portuaires ont dynamisé certes l'économie dans les secteurs secondaire et tertiaire et l'agroalimentaire… Il reste que le frémissement de certains acteurs financiers défavorise la croissance avec un manque à gagner de 2 à 3% du PIB». De son côté, M. Guigou a rappelé à l'occasion que «la diaspora marocaine par son savoir-faire et son expérience a un rôle important à jouer dans le développement du Maroc». La démarche du gouvernement indien qui a proposé les mêmes avantages à sa diaspora vivant aux Etats- Unis pour l'inciter à revenir à son pays d'origine et à participer à son développement est l'argument avancé par l'expert. Car c'est un fait. Les compétences à l'étranger représentent le parfait canal pour créer des réseaux et faire le pont entre le pays d'origine et la terre d'accueil. Le Maroc aura tout à gagner à séduire sa diaspora pour encourager l'entrepreneuriat et rafraîchir par la même occasion son management… Les enjeux sont réels.