Mohamed Bensghir, président du GNFA, commente la décision de reléguer les quatre équipes fraudeuses en divisions inférieures. Une sanction qui, selon lui, a été prise en conformité avec les statuts de la FRMF pour protéger le droit des autres équipes à une compétition fair-play. Entretien. Aujourd'hui Le Maroc : Le GNFA a décidé de sanctionner les quatre équipes fraudeuses en les reléguant aux divisions inférieures. Quel commentaire faites-vous à cette sanction? Mohamed Bensghir : Je voudrais d'abord exprimer ma tristesse et ma déception face à ce genre d'attitudes non sportives que, franchement, nous ne soupçonnions pas au sein du Groupement national du football amateur. Cette instance a parcouru un grand chemin depuis que le football amateur n'était géré que par une commission fédérale, avant que cette dernière ne devienne une instance à part entière, la Rabita en l'occurrence, et par la suite un groupement comme le stipule le dernier décret qui organise la fédération. Vous comprenez très bien que des comportements pareils ternissent l'image d'une instance qui commence à peine à se structurer. Et c'est pour cette même raison que nous avons décidé d'être sans merci pour les tricheurs. Comment avez-vous réagi après l'annonce des résultats jugés suspects et qui sont à l'origine de la sanction ? Une enquête a été ouverte et la commission statuts et règlements s'est penchée durant plus d'une semaine sur l'étude des différents aspects du dossier. Tous les intéressés, dirigeants, arbitres et commissaires de match, ont donc été écoutés. C'est en parfait respect de la loi que la commission a statué en décidant la relégation de Hayat Fès et l'Association Raja Ben Souda, en GNFA II, alors que l'Union Sportive d'Aïn Taoujdat et Najah Meknès joueront la saison prochaine à la division honneur. Je tiens à préciser à ce sujet qu'aucune interférence n'a eu lieu dans le travail de ladite commission. A quel niveau se situe à votre avis la responsabilité des dirigeants des quatre équipes? Les clubs qui se trouvaient en bas du tableau ont décidé d'avoir recours à ce genre d'agissement anti-sportif pour éviter la relégation. L'enquête a prouvé leur implication dans cette affaire ainsi que celle des dirigeants des deux autres clubs. Se mettre d'accord afin d'influer sur le résultat d'une rencontre qui devait décider de leur maintien en première division du championnat amateur. Il est donc clair que la responsabilité des présidents des quatre clubs est engagée. La commission statuts et règlements du GNFA a, par conséquent, saisi le bureau de la fédération pour qu'ils soient radiés à vie. Qu'en est-il de la responsabilité des commissaires de matches ? Un commissaire de match représente le Groupement national de football amateur sur le terrain. Il est l'œil de la fédération qui doit veiller sur le bon déroulement de la rencontre. Son rapport ne doit omettre aucune irrégularité ou anomalie en plus de relater les détails de la compétition. Il est en quelque sorte le garant d'un fair-play inhérent à la pratique de toute discipline sportive. Et c'est justement à ce niveau que la responsabilité des commissaires des deux rencontres est engagée. L'un d'eux surtout, contre qui la radiation a été prononcée, a trouvé normal que la rencontre dont il a été le délégué se termine sur un score aussi bizarre. Dans son rapport, aucune irrégularité n'a pas été signalée. Ce qui pousse bien évidemment à se poser de nombreuses questions. De quel recours disposent les quatre équipes sanctionnées après leur relégation en divisions inférieure ? Les quatre équipes ainsi que les personnes contre qui les sanctions de la commission statuts et règlements du GNFA ont été prononcées disposent du droit de recours auprès de la commission des appels. Cette dernière se réserve le droit de les réécouter et de juger des nouveaux éléments qui ne manqueront pas de faire surface concernant ce dossier. Toute cette procédure est prévue par le règlement de la Fédération royale marocaine de football.