Le discours d'Abuja du président algérien Abdelaziz Bouteflika est « porteur d'une escalade sans précédent », en ce sens qu'il fait sienne la thèse de l'élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l'Homme dans les provinces du Sud du Royaume, a estimé Tajeddine El Husseini, Dans une déclaration à la MAP après l'annonce, mercredi, de la décision du Maroc du rappel pour consultations de son ambassadeur à Alger, M. El Husseini a relevé que cette escalade coïncide avec un message adressé par le chef de l'Etat algérien au secrétaire général de l'ONU, qui insiste sur l'option d'autodétermination et contient des allégations concernant la situation des droits de l'Homme au Sahara marocain. Elle coïncide également, a-t-il poursuivi, avec la conclusion d'un contrat d'armes avec la Russie et une visite prévue dans la région du secrétaire d'Etat américain John Kerry, outre les tentatives algériennes visant à amener les Etats Unis à porter le dossier des droits de l'Homme dans les provinces du Sud au Conseil de sécurité lors de sa réunion prévue en avril prochain. A cet égard, l'universitaire a exhorté la diplomatie marocaine, dans toutes ses composantes, à déployer des efforts supplémentaires et exceptionnels et entreprendre des initiatives proactives en vue de contrecarrer les manoeuvres des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume.