La mort du représentant du Polisario à Londres est passée presque inaperçue dans les médias du Polisario et d'Alger. Ebranlés par la mort de Fadel Ismail, leur représentant à Londres, les gens du Polisario n'en ont rien laissé paraître. En tous cas, c'est l'impression qui se dégage à la lecture de l'unique dépêche de l'agence séparatiste «SPS» consacrée à l'événement et dans laquelle Fadel Ismaïl, qui aurait été l'homme de confiance de Mohammed Abdelaziz, est présenté comme «l'un des hauts responsables sahraouis». Quatre malheureux paragraphes en tout et pour tout. Et encore, ce n'était même pas pour annoncer le décès qui a eu lieu dans la nuit du 5 au 6 mai dans la capitale britannique, mais plutôt pour annoncer, dans une dépêche daté du jeudi 7 mai, qu'à cette occasion, «la présidence décrète un deuil national d'un jour», vendredi 10 mai. Etonnant quand on sait que, très actif, Fadel Ismaïl était également derrière toute la nombreuse littérature polisarienne fleurissant sur Internet. Un silence qui jette la suspicion sur les causes de ce décès. L'agence de presse officielle algérienne «APS», qui sert de relais naturel à toutes les contre-vérités et autres inepties débitées par sa consœur «SPS», n'a même pas fait mention du décès de cette figure pourtant très connue des milieux séparatistes. A l'instar de ses confrères de la presse écrite, elle est restée muette comme une carpe, alors qu'elle ne rate en général jamais aucune occasion pour tresser des louanges aux ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc, pour se déchaîner contre le Royaume.