Athlétisme. Organisée par l'Association marocaine sport et développement, la quatrième course féminine est prévue pour le 19 mai prochain. Placée sous le signe, «Je cours pour le plaisir», il s'agit de l'unique compétition au monde arabe et en Afrique à être dédiée entièrement à la femme. Arrêt sur un événement. La quatrième Course féminine est prévue pour le 19 mai prochain. Organisée par l'Association marocaine sport et développement, c'est à un moment unique dans le monde arabe et en Afrique avec lequel public casablancais et d'ailleurs a rendez-vous. Une conférence de presse aura lieu demain jeudi à Casablanca pour annoncer cette manifestation. La course s'étalera sur 10 km et verra la participation de quelque 10.000 jeunes filles et dames âgées de 15 à 75 ans et la présence de plusieurs stars internationales d'athlétisme. Ainsi, des coureurs venant de la Belgique, la France, l'Allemagne, Monaco, la Russie, la Tanzanie, l'Ethiopie, le Kenya, seront, entre autres, de la partie. D'anciens champions olympiques, du calibre de l'Américain Michael Johnson, champion olympique et mondial des 200 et 400 m et le Brésilien Emerson Pillipaldi, le célèbre coureur automobile ont d'ores et déjà confirmé leur présence dans cette compétition. Ceci ainsi que des athlètes marocaines qui se sont distinguées lors des compétitions nationales et internationales. Les prix pour les gagnants ont été fixés à 30.000 DH pour la première à l'arrivée, 15.000 pour la deuxième et 10.000 pour la troisième. L'événement bénéficiera d'une grande couverture médiatique. La revue italienne « Gazetta Dello Sport», «Running Magazine », «Sport et Vie », le « aily Telegraph» et la chaîne TV5 seront là pour donner sa véritable ampleur à cette course. Sans oublier les médias nationaux qui en feront l'écho. Organisée sous la présidence d'honneur de la princesse Lalla Meryem et placée sous le signe «Je cours pour le plaisir », il s'agit de la première activité de l'Association sport et développement, créée récemment à l'initiative de l'ancienne championne olympique marocaine, Nawal El Moutawakil. «Pour une fois dans une grande ville comme Casablanca, les voitures vont cesser de rouler, l'espace de deux heures pour céder la place au sport et la joie de courir », nous a déclaré Nawal. Une façon de donner une dimension environnementale à cette manifestation. Un souci de propreté doublé d'un autre, celui de s'arrêter sur ce que la ville recèle comme bijoux historiques et architecturaux. « Le parcours a été établi de façon à permettre un arrêt sur les monuments historiques et architecturaux qui font la richesse de notre ville. Une manière de rendre hommage à une métropole que l'on traverse chaque jour en courant, sans jamais prendre le temps de l'apprécier», ajoute-t-elle. Regroupant des personnalités du monde des sports et du management, notamment des femmes d'affaires, des acteurs de la société civile et des sportifs, la création de cette association est intervenue en réponse au discours royal du 14 avril dernier. «J'agissais toujours à titre individuel. Le discours royal du 14 avril, dans lequel sa Majesté a insisté sur l'aspect structurel des O.N.G, nous a poussé à institutionnaliser nos différentes actions via la création d'une association à même de garantir une professionnalisation de notre travail, davantage de rigueur et de transparence» explique El Moutawakil. Pour joindre les actes à la parole, l'A.M.S.D a fait appel à un cabinet d'audit qui se chargera, une semaine si ce n'est 10 jours à l'avance, d'établir, vérifier et publier les fonds collectés pour financer la course. Une première dans les annales du sport national. Fait rarissime également : une agence de communication a été mobilisée afin de promouvoir les différentes actions de l'association. A cela s'ajoute l'implication de l'association Afak. Le message environnemental de la course est clair. Un message que l'A.MS. D s'attélera, entre autres, à véhiculer par l'organisation, à court et moyen terme, d'ateliers de formation des jeunes (sportifs ou autres), des entraîneurs et des formateurs et des séminaires et tables-rondes. «Il serait temps que l'on s'ouvre aussi bien sur notre environnement que sur le monde et d'installer une culture sportive engagée dans notre pays. On n'est pas là pour dénigrer le passé mais d'instaurer un esprit de professionnalisme. On est là pour défendre les valeurs d'ouverture, de partage et de solidarité qui sont le propre du sport. Toutes les potentialités soucieux de nous aider sont les bienvenues », conclue l'ex-championne olympique, aujourd'hui porte-étendard de l'action féminine engagée et efficace.