Football. Après plus d'un demi-siècle d'existence, l'Olympique Lyon a décroché son premier titre de champion de France de football. C'était au terme d'un match longtemps indécis face à Lens et que les Lyonnais ont remporté par 3-1. En s'imposant devant Lens (3-1), samedi sur son terrain de Gerland, lors de la dernière journée, l'Olympique lyonnais a décroché son premier titre de champion de France de football au terme d'un match à suspense et après plus d'un demi-siècle depuis sa création le 3 août 1950. « Avec notre ténacité et notre dynamique retrouvée, on a cru de plus en plus au titre d'autant que Lens avait gaspillé quelques points. Je suis heureux que l'équipe ait répondu présente. D'abord dans le match, car ça a été un grand match des deux formations. J'ai connu une immense joie au coup de sifflet final. Ce titre ne pouvait revenir qu'à Lens ou à Lyon, les deux équipes les plus méritantes du championnat » a déclaré Jacques Santini, entraîneur de Lyon à l'issue d'un final à suspense auquel seul le résultat a mis un terme. L'OL, dont le budget annoncé était de 91,5 millions d'euros, comptait encore huit points de retard sur les Lensois au soir de la 24e journée. Ces derniers semblaient sacrés plusieurs semaines avant l'heure. Mais les Nordistes, champions en 1998, leaders depuis la 11e journée, ont eu un début de printemps fatal en concédant des nuls devant Troyes ou Metz à domicile ou à Sedan, et s'inclinant à Bastia et Bordeaux. Joël Muller, entraîneur de Lens n'a pas caché sa déception : « On a pas de regrets parce que ça s'est joué dans les dernières rencontres. Je pense que c'est une grande déception. Ce n'est pas une question de calendrier. On avait les moyens de faire mieux et il fallait être au rendez-vous…On a manqué d'agressivité sur le plan du jeu, et de solidité mentale » a-t-il déploré. Les Lyonnais ont alors démontré leur ténacité, une vertu qu'ils affichent depuis plusieurs saisons. Le match final tant attendu entre l'OL n'a cependant pas tenu toutes ses promesses tant la domination lyonnaise fut évidente dès le début de la rencontre. En moins d'un quart d'heure, Sidney Govou et Philippe Violeau donnaient l'avantage à Lyon, avant que l'international polonais de Lens, Jacek Bak, n'entretienne l'espoir en réduisant la marque à la 27e minute. Mais Pierre Laigle, ancien Lensois, mettait un point final à la rencontre en inscrivant le troisième but de l'OL à la 52e minute. «On va entrer dans l'histoire du club. Etre champion, c'est fantastique, c'est le rêve de tous les joueurs. Le club va savourer quelque chose de fabuleux. On l'a mérité », jubilait le capitaine brésilien des Lyonnais, Sonny Anderson. « Ce sont des moments très forts. Au-delà de la victoire c'est une forme de revanche car depuis un moment, le groupe est critiqué. L'année dernière, nous avons gagné la Coupe de la Ligue et cette fois le titre », a déclaré en larmes Jean-Michel Aulas, le président de Lyon. « Nous allons être européens pour la septième fois en huit ans et participer à la Ligue des Champions pour la troisième année consécutive (une première pour un club français)». Juste après leur victoire, les joueurs lyonnais, qui se trouvaient sur le balcon de l'Hôtel de ville de Lyon, ont été ovationnés par au moins 10.000 personnes, rassemblées sur la place des Terreaux. Des milliers d'autres supporters, descendus dans les rues, étaient en liesse. Les joueurs, quant à eux, devaient poursuivre la fête dans une boîte de nuit de la ville.