L'Union Marocaine du Travail (UMT) appelle à la tenue de « négociations sérieuses et responsables débouchant sur des conventions collectives contraignantes pour toutes les parties contractantes », a indiqué mercredi à Casablanca le secrétaire général de la centrale, Miloudi Moukharek. Dans un discours prononcé à l'occasion de la fête du travail, le responsable syndicaliste a fait savoir que sa centrale a boycotté la rencontre avec le chef du gouvernement prévu le 27 avril dernier, dans le cadre du dialogue social, car l'exécutif n'a pas respecté ses engagements concernant la préservation du pouvoir d'achat, le respect des droits des travailleurs dont celui de faire grève et la mise en Âœuvre des dispositions de l'accord du 26 avril 2011. L'UMT « condamne avec force les positions hostiles à la classe ouvrière et contraires à la Constitution et aux conventions internationales et réitère son refus aux dialogues formels et truqués », a poursuivi M. Moukharek rappelant la mobilisation de la centrale à poursuivre la lutte pour défendre la liberté syndicale, le droit de grève, le droit au dialogue et à la négociation collective et la poursuite de la mobilisation pour abroger l'article 288 du code pénal. La célébration de la fête des travailleurs cette année se caractérise par la détérioration de la situation économique, politique et sociale du fait de la mise en Âœuvre de la même politique qui a abouti à l'élargissement des disparités sociales et qui menace la cohésion sociale, a-t-il ajouté estimant que le gouvernement s'est rangé du côté des nantis et des patrons en refusant l'adoption de l'impôt sur la fortune et la mise en Âœuvre d'une réforme fiscale juste et équilibré. M. Moukharek a également dénoncé l'attaque violente du droit et de la liberté de grève et la non application des dispositions du code du travail notamment le SMIG, les déclarations à la CNSS, l'assurance sur les accidents du travail et les maladies professionnelles rappelant que malgré ce climat tendu la centrale a su préserver son unité, son identité et son authenticité grâce notamment aux programmes d'organisation et de formation. Par la suite les cadres de la centrale et les représentants de partis politiques, d'organisations de la société civile et du monde économique, ont suivi un défilé des travailleurs de différents secteurs d'activité venus célébrer cette fête du 1-er mai initiée sous le thème « la classe ouvrière mobilisée pour la défense des libertés syndicales et pour faire oppositions aux politiques gouvernementales en recul ».