L'état actuel de l'économie ne permet pas au gouvernement d'augmenter le salaire minimum. Par contre, il a réduit de 100.000 le nombre de chômeurs, affirme le ministre de l'Emploi. Abbès El Fassi, ministre de l'emploi, de la formation professionnelle, du développement social et de la solidarité, a affirmé, mardi soir, que le nombre des chômeurs au Maroc a baissé de 100.000 en 2001, par rapport à l'année précédente. Invité de la première chaîne de télévision nationale « TVM », à l'occasion de la fête du travail (1-er mai), M. El Fassi a indiqué que l'actuel gouvernement a réalisé beaucoup de choses dans une conjoncture difficile, citant l'augmentation du nombre d'adhérents à la sécurité sociale (156.000 nouveaux adhérents en 2001) et les performances accomplies en matière de promotion de l'emploi des jeunes et de l'auto-emploi. Le ministre a également rappelé les efforts de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences qui s'est engagée dans son dernier Conseil d'administration, tenu au courant de cette année, à assurer 20.000 emplois. Selon M. El Fassi, l'Agence a garanti 25.000 emplois durant les quatre premiers mois de l'an 2002. Sur le sujet du dialogue social, le ministre a indiqué que le fait nouveau dans ce dossier est la décision de tenir une réunion annuelle avec les partenaires sociaux, sous la présidence du Premier ministre, pour faire le point sur les réalisations et les questions en suspens. Il a poursuivi qu'il a été aussi décidé de se réunir, une fois tous les deux mois, avec tous les ministres en coordination avec le département de l'emploi pour que "le dialogue devienne une pratique habituelle et normale ». La non-adoption du nouveau Code de travail constitue une entrave pour l'investissement au Maroc, a déploré le ministre, espérant parvenir à un consensus sur les cinq points litigieux. Concernant l'indemnisation sur la perte d'emploi pour des raisons économiques, M. El Fassi a affirmé que ce projet est fin prêt, expliquant que ce mécanisme consiste en l'octroi d'une indemnisation sur six moins de travail ne dépassant pas le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). Ce projet coûtera au budget de la Sécurité sociale environ 210 millions de dirhams, a-t-il dit, émettant le souhait pour que le prochain Conseil d'administration de la CNSS adopte ce projet.