Ce dimanche, les clubs marocains reprennent le chemin des terrains. L'occasion pour le champion en titre, les équipes nouvellement promues et les autres de tester leur capacité à suivre le rythme d'un championnat pas toujours attrayant. Le championnat national de première division démarre ce dimanche. Les grandes équipes habituées à jouer dans la cour des grands, en plus de celles nouvellement promues entameront la saison 2003-2004, après plus de deux mois de repos, de préparations et d'assemblées générales, ordinaires et extraordinaires. L'objectif affiché par les grands, comme les petits, est avant tout de fournir du bon spectacle pour le public marocain qui a déserté les stades depuis plusieurs années. Ce même public suivra les premiers pas en compétition du champion en titre, le Hassania, celui des représentants marocains en coupes africaines, le Raja et le Wydad, des nouveaux promus et des plusieurs autres clubs dont le changement de staff dirigeant et technique a fait l'actualité sportive de cet été. Le club soussi d'abord, que deux titres de champion du Maroc ont plus qu'essoufflé, se lance dans le bain du championnat national avec un effectif très remodelé. M'hamed Fakhir, coach qui a guidé l'équipe vers ses deux sacres nationaux, a laissé la place à Abdelhadi Sektioui, ancien cadre technique du Hassania. Le nouvel entraîneur a un difficile début de saison en perspective, à cause de l'indisponibilité de près de la moitié des joueurs qui font l'ossature du club. Certains ont plié bagage pour d'autres cieux (Bobo, Idir) alors que d'autres souffrent de blessures plus ou moins grave (Hsaïni, Agja). C'est certainement pour ces raisons qu'un troisième titre national ne figure pas sur la liste des priorités du club d'Agadir. «La Ligue des Champions africaine est beaucoup plus importante à nos yeux. Le parcours en championnat est très long et très coûteux, et ne rapporte rien de concret aux finances du club », explique le nouvel entraîneur soussi. Ses poulains débuteront leur saison par un déplacement à Laâyoune pour affronter la Jeunesse d'Al Massira, menée à présent par un habitué des grandes équipes, Abdellah Blinda. Pour leur part, les FAR accueilleront la Renaissance de Settat au complexe sportif Moulay Abdellah. Les militaires misent gros cette saison, vu les grands noms qu'ils ont recrutés. M'hamed Fakhir en fait partie. Le cadre technique est devenu un joker pour toute équipe désireuse d'améliorer son rendement. Mais l'entraîneur garde les pieds sur terre : «Nos objectifs pour la saison à venir seraient d'améliorer notre niveau pour pouvoir jouer les premiers rôles». En parallèle, le club a fait appel à plusieurs professionnels, Rachid Benmahmoud et Youssef Rossi, entre autres. Les deux grands clubs casablancais, qui ont vu le titre leur échapper entre les doigts à la dernière minute, affichent le même objectif cette saison également. Le Wydad, qui se trouve sur plusieurs fronts, coupe africaine, coupe du Trône et championnat, reçoit le CODM. Un match sous le signe de la revanche puisque le club meknassi a été écarté de la course l'année dernière suite à une défaite à domicile contre les Rouge et Blanc. Le Raja, quant à lui, commencera sa saison footbalistique par un déplacement à Oujda. Face au Mouloudia, fraîchement promu en GNF I, les poulains d'Henri Michel, qui ne sont arrivés que jeudi d'Hararé, espèrent démarrer en trombes. L'autre équipe qui vient d'accéder en première division est l'ASS qui affrontera le MAS au stade Hassan II à Fès. Les Slaouis détiennent là une belle occasion de commencer la saison puisque leurs adversaires du jour traversent une grande crise. Les Fassis viennent, en effet, de séparer de leur entraîneur, le Belge Massado. L'IRT, grand bénéficiaire du forfait du TSC, qui a clos un véritable feuilleton à rebondissements, jouera dimanche à Kénitra contre le KAC. Une nouvelle chance que les Tangérois doivent saisir en évitant les fautes de parcours. Les autres équipes de la journée mettront aux prises le Chabab Mohammedia à l'Olympique de Khouribga et l'Ittihad Zemmouri au Kawkab de Marrakech. Le temps des préparatifs, des transferts et de la recherche de la bonne formule est donc terminé. Place à présent aux choses sérieuses. C'est parti pour 30 week-ends de compétition. Et que le meilleur gagne.