A Valence, Hassan Chami, Président de la CGEM et l'Union Méditerranéenne des confédérations des Entreprises a souligné l'importance des entreprises dans la promotion de la zone de libre-échange. La montée de la violence au Proche-Orient n'est pas la seule raison qui explique les limites du partenariat euroméditerranéen initié depuis la déclaration de Barcelone en 1995. Du moins, si l'on en juge par la position marocaine. Jusque-là, il faut admettre que la coopération entre les quinze pays de l'Union Européenne et les douze pays de la rive sud n'est pas à la hauteur des ambitions de ces derniers. Que l'on le veuille ou pas, le volet sécuritaire domine toujours ce partenariat. L'engagement financier de l'Union doit prendre en considération les priorités affichées par les pays du sud de la Méditerranée aussi bien dans le domaine économique et financier. Même son de cloche auprès du patronat méditerranéen. Lors de l'audience accordée par Josef Piqué, ministre des Affaires Etrangères espagnol, en marge de la Conférence euroméditeranénne de Valence, à Hassan Chami, Président à la fois de la CGEM (Confédération Générale des Entreprises du Maroc) et de l'Union Méditeranéenne des confédérations des Entreprises (UMCE), ainsi qu'au Président honoraire du l'Union des confédérations de l'Industrie et des employeurs d'Europe (UNICE), François Perigot, il a été question de faire le point sur les propositions des deux associations pour relancer le processus de partenariat entre les pays de l'UE et les homologues du sud. M. Chami a rappelé le rôle important que les entreprises jouent comme acteurs des transformations économiques et sociales que nécessitent la mise en place et la succès de la zone de libre-échange. Le Président du patronat marocain a noté que les membres de l'UMCE sont prêts à jouer pleinement leur rôle tant auprès des entreprises que de leurs administrations respectives. Lors de cette audience, les présidents des deux associations ont insisté sur la nécessité de renforcer la coopération sud-sud dans les meilleurs délais. L'objectif étant, selon eux, d'assurer l'intégration économique du sud et du nord de la Méditerranée.