Que vont présenter les centrales syndicales aux travailleurs à l'occasion de la fête du 1er mai, en termes d'acquis ? La réponse à cette question reste partagée alors que les partenaires sociaux passent au débat sectoriel. Alors que les négociations entre le gouvernement et les trois syndicats de l'Enseignement (SNE-CDT, FAE-UGTM et FNE-UMT), qui ont repris lundi dernier en ce qui concerne le statut de base des fonctionnaires de l'Education nationale et du régime indemnitaire, ont atteint un seuil avancé sur le plan technique, le dialogue avec les centrales syndicales piétine encore. L'Union marocaine du travail( UMT), qui a assisté vendredi 19 du mois courant à la séance des négociations, a réitéré ses positions et insisté sur la nécessité de tenir des négociations avant les prises de décision. Façon de dire que les discussions ne mènent à rien. Dans le même ordre de reproches, l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) avance que les séances de négociations s'inscrivant dans le cadre du dialogue social devraient avoir lieu avant la présentation, par le gouvernement, de la loi de Finances au Parlement. Abderrazzak Afilal, le secrétaire général de ce syndicat a, d'un autre côté, mis l'accent sur la nécessité de la tenue du Conseil économique et social. Pour sa part, la Confédération démocratique du Travail ( CDT) a tenu à évaluer la séance du vendredi, lors d'une réunion de son Bureau exécutif qui a eu lieu lundi 22 avril 2002 à Casablanca. A l'issue de cette réunion, le Bureau exécutif a estimé que ses partenaires au gouvernement «ont restés prisonniers d'une logique accordant la priorité à l'équilibre budgétaire au détriment des revendications urgents», des salariés. En outre, il a exprimé ses vœux de voir les travaux de la séance d'aujourd'hui aboutir à des résultats reflétant les aspirations des travailleurs. Dans ce cadre, il a appelé à la mise en place de nouveaux mécanismes de négociations sociales et la satisfaction de son cahier revendicatif.