Il existe des gens qui, avec assez de moyens, ne sont arrivés qu'à une maigre et petite place. En revanche, Il y en a d'autres qui forcent le destin, ne serait-ce que pendant une période limitée, et réussissent l'invraisemblable. Le Chabab Mohammedia SCCM, l'un des clubs les plus ancrés dans l'histoire du football national se trouve dans une situation pour le moins unique. Voilà une équipe qui représente une zone pleine de talents et qui a toujours donné de grands joueurs depuis le mythe Ahmed Faras jusqu'à l'arrière latéral rajaoui Noureddine Kacimi. Il existe des gens qui, avec assez de moyens, ne sont arrivés qu'à une maigre et petite place. En revanche, Il y en a d'autres qui forcent le destin, ne serait-ce que pendant une période limitée, et réussissent l'invraisemblable. Le Chabab Mohammedia SCCM, l'un des clubs les plus ancrés dans l'histoire du football national se trouve dans une situation pour le moins unique. Voilà une équipe qui représente une zone pleine de talents et qui a toujours donné de grands joueurs depuis le mythe Ahmed Faras jusqu'à l'arrière latéral rajaoui Noureddine Kacimi. Le SCCM était dans une époque la plaque tournante du championnat. Partout où cette équipe jouait, il y avait toujours du grand public, car on savait qu'il y aurait du grand football. Elle a connu également un entraîneur d'anthologie en la personne de Feu Abdelkader Lokhmiri. Toutes les générations du SCCM étaient fières de la pelouse du stade Bachir, qui répondait aux normes internationalement requises. Les gradins faisaient défaut, mais cette lacune était largement comblée par la propreté et l'entretien de la peslouse qui rendait la circulation de la balle en un grand plaisir autant pour les joueurs que pour le public. Malheureusement, les choses ne sont plus les mêmes depuis que les eaux des pluies diluviennes qui avaient submergé la ville de Mohammedia, surtout après l'éclatement du barrage Oued El Maleh. Les inondations n'avaient pas épargné le stade Bachir et avaient causé de graves dégâts à la belle pelouse d'antan. Cette situation a poussé l'équipe locale à devoir surmonter une panoplie d'obstacles. Privé de sponsors et de toute autre subvention, le club de Mohammedia allait en pâtir le temps d'une longue saison. Le SCCM a été obligé de recevoir dans des stades qui se trouvent en dehors de la ville de Mohammedia, loin de son public. De plus, ils subissaient tous les inconvénients résultant de cette situation. Tantôt, le Chabab recevait au complexe Moulay Abdellah à Rabat, d'autres fois au stade Père Jègo ou au complexe Tissima à Casablanca et ainsi de suite. Il paraît que cette saison, le stade Bachir est complètement restauré et rénové et qu'enfin le SCCM va retrouver son public en même temps que sa pelouse fétiche. Personne ne s'est donné la peine de se demander comment ce club a surmonté cette épreuve pénible accentuée par la précarité et le manque effroyable de moyens. Ce qui remet en exergue cette problématique qui entrave le bon parcours de plusieurs autres clubs nationaux vivant la même situation. Car il n'y a pas que le SCCM qui continue de souffrir. Le public boude les stades et les sponsors sont introuvables. Pourtant, le football est le sport le plus populaire et, par conséquent, il devrait attirer les sponsors à s'investir sans relâche pour améliorer le niveau de la compétition et mettre un terme à cette vague impressionnante de départs de talents locaux vers d'autres cieux. Beaucoup de jeunes footballeurs sautent sur la moindre opportunité pour fuir la précarité et l'incertitude locale. Les grands championnats européens ne sont plus le principal motif d'exode de talents de par leur haut niveau matériel. L'Ukraine, la Bulgarie et certains pays du Golf attirent autant l'attention des joueurs de nos jours. Pas pour leur prestige footbalistique mais seulement pour quelques dollars de plus.