Ayant en commun leur amour pour les arts plastiques, les trois plasticiens Karim Kharbaoui, Saïd Yaghfouri et Mohamed Menguit représentent une nouvelle génération d'artistes. Organisé par la Fondation Cherkaoui pour l'art contemporain, le vernissage de leur exposition collective a eu lieu, vendredi 3 juin, à la galerie Ochtar, sous le thème «Les empreintes artistiques». Les trois artistes-peintres y exposent leurs dernières œuvres, qui réaffirment une convergence de leurs visions de la réalité sociale. «C'est une exposition collective de nos trois artistes dont les talents ne sont plus à prouver. Elle présente des œuvres récentes qui invitent le public à un magnifique voyage avec une rencontre salutaire entre l'art contemporain et nos racines», indique Aziz Cherkaoui, président de la Fondation organisatrice de cet événement. Ayant découvert leur passion pendant leur enfance, ces trois jeunes plasticiens ont réussi, depuis, à développer leurs compétences en arts artistiques. Natif de Tétouan, l'artiste Karim Kharbaoui a étudié aux beaux-arts de sa ville natale, avant de partir poursuivre ses études à Paris. Ayant commencé à exposer pendant sa vie estudiantine, l'artiste présente, au cours de cette exposition, ses toiles, faisant découvrir son spiritualisme, l'ésotérisme et le mysticisme qui sont source de son inspiration. Comme à son habitude, Karim Kharbaoui cherche à y réaffirmer sa puissance créatrice grâce à ses différents motifs sous forme d'écritures, symboles, chiffres, couleurs, etc. ayant un message commun et précis à transmettre au public. Quant au jeune artiste et sculpteur tangérois Mohamed Menguit, il réussit encore une fois grâce à ses peintures aussi bien figuratives qu'abstraites à montrer la fragilité et la force du trait, l'intensité et le reflet des couleurs. Ayant débuté dans l'encadrement de tableaux, cet artiste autodidacte se dit que son ancien métier lui a permis de côtoyer un nombre important d'artistes-peintres et sculpteurs marocains. Sa sculpture, qui se trouve au centre de cette exposition, montre l'influence du grand artiste tangérois défunt, Mohamed Drissi, avec qui, «j'ai travaillé dans son atelier pendant ses derniers temps de sa vie», confie cet artiste. Né à Béni Mellal, Saïd Yaghfouri, troisième jeune artiste participant à cette exposition, se distingue, selon les critiques d'art, par «une sensibilité extrême». Ses nouvelles toiles montrent que ce diplômé des beaux-arts du lycée Les Orangers à Rabat y a puisé encore une fois son inspiration de son entourage, la médina, les Gnaouas et les autres portraits des personnages qui ont marqué son enfance tels que le guerrab. Il traite ses thèmes avec une technique, qui lui est propre. Ce qui le place parmi les jeunes artistes-peintres talentueux et prometteurs.