Ils sont une dizaine d'élèves à subir annuellement un sort hors du commun. Contrairement à leurs camarades de classe, ces jeunes sont exposés à des épreuves supplémentaires que celles prévues dans leur cahier des charges. La tension s'installe à longueur de l'année pour bien ficeler la représentativité marocaine dans l'une des prestigieuses compétitions mondiales dédiées à la population estudiantine. Il s'agit en effet des Olympiades. Des épreuves exceptionnelles qui permettent de consacrer les brillants élèves dans différentes matières. Au Maroc, la genèse de cette évaluation remonte aux années 80. De nos jours, les Olympiades sont placées parmi les axes prioritaires du plan d'urgence identifié par le ministère de l'éducation nationale sur la période 2009-2012. Le but étant de stimuler l'initiative et l'excellence au lycée et à l'université, et ce en organisant des compétitions éliminatoires sur les plans local et régional. Ainsi, nombreux sont ceux qui ont déposé leurs candidatures afin de s'auto-évaluer et briller dans leur matière de prédilection. Cependant, les mathématiques restent les plus prisées dans ce genre de compétition. Les Olympiades internationales des mathématiques sont désormais un rendez-vous incontournable des as de l'algèbre. Cette année, le monde s'apprête à célébrer la 52ème finale des Olympiades des mathématiques aux Pays-Bas. Comme chaque année, le Maroc prépare son arsenal à travers trois principales étapes. «Cette compétition se déroule en trois phases distinctes. Durant chaque niveau, les élèves sélectionnés devront passer deux évaluations», lit-on dans la circulaire du ministère de l'éducation nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique. Les élèves concernés par ce passage à Amsterdam doivent être, principalement, issus de la deuxième année du baccalauréat section sciences maths A et B et des classes préparatoires. L'épreuve consiste à résoudre deux séries de trois problèmes issus de la géométrie plane, de l'archimétique, des inégalités ou de la combinatoire. Tout cela se passe en deux séances de quatre heures et demie chacune. La résolution des problèmes fait appel plus au raisonnement qu'à des connaissances sophistiquées. Sur le plan national, les éliminatoires touchent à leur fin. Bien que le Maroc n'a jamais remporté de premier prix, ses représentants ont à plusieurs reprises obtenu des mentions honorables. Outre les mathématiques, le Maroc a connu en 2008 les Olympiades des lycées en sport.