Jet-ski, kayaks, planches à voile, catamarans…les sports nautiques constituent un grand moyen de distraction pour les estivaliers. Entre les passionnés et les curieux des nouvelles expériences, cette activité de distraction connaît aujourd'hui un essor sans égal. Et l'engouement pour cette activité ne se dément pas. Sur les plages de la ville d'Agadir, la demande sur ce moyen de distraction ne cesse d'accroître. «J'ai essayé le jet –ski il y a bientôt trois ans mais depuis c'est devenu une distraction qui me procure un grand plaisir. En été, j'apprécie ces moments passés à la plage en famille ou entre amis. Mais ce qui me passionne le plus ce sont ces moments en particulier où je loue un jet-ski ou un catamaran pour faire un tour dans la mer», indique Ahmed, la trentaine. Cependant, pour nombre de vacanciers, les prix restent inabordables. En effet, et surtout en période d'été, les prix grimpent sous l'effet de la demande. «L'été est une période où on connaît une très forte demande alors il faut en profiter mais nous tentons tout de même de minimiser le prix et de satisfaire nos clients. Le prix est comptabilisé selon des formules, par exemple une quinzaine de minutes sur jet-ski est payée à 200 ou 250 DH. Il faut savoir aussi que l'entretien de ces engins coûte cher alors les prix de ces distractions le deviennent aussi», confirme l'un des professionnels qui louent les jets-ski sur les plages d'Agadir. Certes, la demande est très forte mais entre les prix, l'engouement pour les nouvelles expériences, la sécurité du citoyen doit être l'un des premiers soucis et l'organisation de ce secteur d'activité est prioritaire. «Il est primordial d'accompagner cette activité de grands moyens de contrôle, les risques d'accident sont toujours là. Dernièrement, j'étais en train de nager quand une personne en jet-set est venue à bord pour faire des sauts de vagues. Ce qui constitue un grand danger», déclare Meriem. Il est à noter que les zones et conditions d'exploitation des engins nautiques sont bien définies. Les conditions de navigation stipulent que la zone d'utilisation par les jets-ski est située au-delà de 300 mètres à compter de la limite des eaux. Alors que la zone d'utilisation par les engins non motorisés est située entre 150 et 300 mètres à compter de la limite d'eau. A l'intérieur du chenal d'accès, la vitesse maximale ne doit pas dépasser 5 nœuds (1nœud = 1.852 km/heure). Pour ce qui est des nuisances sonores qui peuvent être causées, le niveau sonore ne doit pas dépasser 80 cibels à 7.5 mètres. «Nous suivons à la lettre les règles de sécurité et nous restons très conscients du danger. Le port d'un gilet et d'une brassière de sauvetage de couleur vive équipé d'un sifflet est obligatoire pour nos clients. Nous tenons également un registre dans lequel nous mentionnons l'identité du locataire de l'engin et l'heure alors que chaque engin est équipé de plaquettes expliquant au conducteur les principaux conseils et recommandations d'utilisation», explique l'un des permissionnaires de jets-ski. L'une des mesures draconiennes à respecter consiste également à l'interdiction de la location des engins nautiques avec moteur aux mineurs. «En tant qu'usager, je sais très bien que cette mesure n'est pas souvent respectée. Il suffit qu'un adulte accompagne l'enfant et loue pour les deux est l'affaire et réglée. J'ai vu dernièrement un homme tombé de jet-ski alors qu'il faisait des sauts mais ce qui m'a étonné le plus c'est qu'au lieu d'arrêter le jet, il a continué sur sa lancée», exprime Ahmed , un passionné de jet-ski et fan des sports nautiques. Certes, l'une des règles techniques d'usage stipule que l'engin doit comporter un système d'arrêt automatique du moteur lors d'une chute du conducteur mais les mesures de sécurité ne sont pas souvent respectées. D'autres mesures de sécurité ne trouvent pas d'adeptes. A titre d'exemple, le port du casque de protection qui reste obligatoire pour les engins nautiques à moteur. «Je crois qu'il est aujourd'hui obligatoire de créer des zones au niveau de la mer qui sont dédiées à ces activités et à toutes sortes de sports nautiques au moins en période d'été. Une zone où le volet sécuritaire sera très bien assuré et où les moyens de sauvetage seront également à disposition et à proximité», annonce Meriem.